Agni et Agnus : de l’agneau mystique à Hamsa


Hamsa

Le cycle du feu universel  dans les religions

Nous allons aborder dans nos prochains articles les avatars de la Tradition primordiale au travers des religions mères ayant fait souche : le védisme, puis le mazdéisme et le christianisme avatar du védisme essénien.

Dans l’inde védique la Nature, pour parler le langage moderne, est désignée dans son ensemble par le nom d’Aditi, mot composé de a privatif et de diti (racine dâ) division ; c’est donc le m onde indivis considéré dans son élément féminin, élément qui est la possibilité d’enfanter, de produire, répandue dans l’Univers. C’est la mère universelle, désignée plus tard. par le mot mâyâ, dont mâtri est la forme active ; mâyâ est en effet la forme passive de mâtri.

« Aditi, c’est le ciel ; Aditi, c’est l’air ; Aditi, c’est la mère, le père et le fils. C’est tous les dieux et les cinq races d’hommes. Aditi, c’est ce qui est né; Aditi, c’est ce qui naîtra. » Rig-Vêda, I, 89, ro.

La force active masculine porte beaucoup de noms, selon le rôle qu’on lui attribue dans l’Univers. On l’appelle Savitri, de la racine sû, engendrer ; Twashtri, de la racine twax tailler, modeler, par exemple, une pièce de bois et alors twashtri veut dire charpentier; Agni, le feu, comme force vitale et vivifica­teur, etc.

« C’est lui qui a su appareiller ces deux grands Vases qui forment le monde ; c’est lui qui les a remplis de trésors. » R. V. III,55, 20. Voyez tout cet hymne adressé aux Viçwa-dévas.

Le principe masculin est universel, mais réside et se manifeste principalement dans le ciel, qui est pour cela considéré comme le lieu d’origine de la vie.

« Le Ciel est le père qui m’a engendré ; là est ma parenté. Ma propre mère, c’est cette grande Terre. Dans les deux Vases renver­sés est une matrice, où le Père a déposé l’en­fant de la Fille ». R. V.1, 164, 33. Par ce mot Fille il faut entendre une fille non mariée, une vierge. On peut voir dans ce texte une des plus anciennes expressions du mythe de la Vierge-mère. Quant à l’enfant, c’est Agni, comme on le verra plus loin.

Agni sur l’agneau céleste

« Entre le ciel et la terre auteurs de tout bien, réguliers, soutenant sagement les sphè­res aériennes, nobles et divins, entre ces deux Vases marche le divin Soleil, brillant et sui­vant la loi du monde. R. V. 1, 160, I.

Le Soleil apparaît à l’horizon de l’Orient au sein des vapeurs de la nuit, qu’il dissipe en s’élevant et en les imprégnant de sa cha­leur.

« Comme le nuage, dieux, vous avez rem­pli les mondes. Vous avez amené le Soleil, caché au sein du Samudra. » R. V. X, 72, 7. Ce dernier mot veut dire le bassin où les eaux se réunissent. Ce bassin est tantôt le lit de l’Indus où se rendent ses affluents, tantôt le ciel des nuages et des vapeurs, ce que nous nommons l’atmosphère, tantôt le Vase sacré où l’on mêle les trois liqueurs de l’offrande, le sôma, l’eau et le lait. Il s’agit ici de l’at­mosphère.

Par les rayons de chaleur et de lumière qu’il lance, le Soleil pénètre toutes choses et prend pour cela le nom de Vishnu, de la ra­cine vif pénétrer. Comme maître des nuages, il est dit Pasteur du troupeau des vaches. Comme traversant le ciel, on l’appelle le Voyageur, le Passant. Les nuées étant aussi comparées à des montagnes, Vishnu est qua­lifié de montagnard ; et traversant les régions supérieures comme un oiseau traverse les airs, ce dieu-soleil est figuré par un cygne sous le nom de Hamsa.

Hamsa

Voici quelques tex­tes :

« Il a mesuré les espaces terrestres et af­fermi la demeure d’en haut en avançant trois fois, à larges pas. — Sous ses trois larges pas s’étendent tous les mondes ;     montagnard aux larges pas. — Puissé-je atteindre à sa demeure chérie, où vivent dans l’ivresse les hommes dévoués aux dieux ; car c’est là le cortège du dieu aux larges pas. Dans le sé­jour suprême de Vishnu est une source de nectar. — Nous désirons aller dans ces do­maines de vous, où sont des vaches infatiga­bles, aux belles cornes; là aussi brille avec éclat la demeure suprême du taureau aux larges pas. » RV. I, 154.

« Les poètes ont chanté le Cygne céleste, ami et compagnon de ces ondes mouvantes. » RV. X. 124, 9.

On lit, RV. X. 177, que l’oiseau céleste a été vu par les sages. Gandharva, il emporte la parole sacrée, que les sages gardent dans le séjour de Rita. Dans ce mythe l’oiseau céleste n’est pas seulement le soleil, qui est le Hansa. Il est aussi le Feu, Agni, dont les flammes portent l’offrande à travers les airs en vapeurs odorantes ; la parole sacrée, c’est l’hymne que les prêtres conservent dans leur mémoire et récitent sur le terrain du sacri­fice, appelé séjour de Rita, c’est-à-dire de lumière et de vérité. On verra plus loin qu’il existe une étroite liaison entre la théorie d’Agni et celle de Vishnu.

« J’ai vu le Pasteur, d’abord incapable de marcher, puis traversant les airs, enfin dis­paraissant. Par la même voie, suivant une direction nouvelle, il roule et roulera de­main entre le ciel et la terre. le RV. X, 117, 3.

Une fois engagés dans la voie du mythe, c’est- à-dire de la personnification des phé­nomènes et des forces naturelles, les prêtres védiques ont conçu de vastes tableaux où les personnages jouent entre eux les mêmes rôles que les objets réels. Le Soleil devient un roi tout puissant qui se transporte d’un bout à l’autre du ciel, précédé d’une femme divine qui est l’Aurore et de deux cavaliers qui vont annoncer sa présence. Ce nom de Cavaliers est la traduction du mot Açwin qui vient açwa, cheval; açwa est en perse aspa,hypos,  en grec et equus en latin. Mais il faut remarquer que ces conducteurs de chevaux, ces açwins, ne sont pas montés sur leurs coursiers, qui d’ailleurs sont des ânes, mais portés sur un char, comme tous les seigneurs de l’époque védique. Avec eux est leur épouse Suryâ, la fille du Soleil.

Le feu, héritage du Védisme dans les premiers rites chrétiens


Du culte du feu universel : Christianisme et védisme.

Les rites primitifs témoins du culte du feu sont dans les anciens livres d’église, auxquels on donne le nom de Sacramentaires et dont le plus ancien est celui du pape Gélase et de saint Grégoire-le-Grand. Mais longtemps avant eux, les éléments essentiels du culte étaient fixes et pratiqués dans l’Église.

Le rite chrétien dans son ensemble se présente sous deux aspects : il est quotidien et a pour centre le canon de la messe ; il est annuel et a pour centre la semaine de Pâques. Tous les offices du jour et de la nuit sont des préparations ou des conséquences de la messe : tous les offices de l’année préparent la semaine sainte ou en découlent. Mais le rite quotidien n’est que la réduction du rite annuel, lequel constitue le culte chrétien par excellence. Ce culte est distribué suivant la marche du soleil et de la lune. La naissance du Christ coïncide avec le solstice d’hiver. Pâques suit de près l’équinoxe du printemps. Au solstice d’été on célèbre la fête du Précurseur, et l’on allume dans nos campagnes les feux de la Saint-Jean. Les autres fêtes sont distribuées méthodiquement dans les autres parties de l’année ; suivant un ordre qui demande à être comparé avec celui des cérémonies védiques.

La grande époque de l’année chrétienne est la semaine sainte. On peut suivre dans les missels, mais mieux encore dans les grandes églises de Lyon, de Paris, de Rome, les cérémonies qui la remplissent ; et l’on verra que si toute l’année concourt vers la semaine sainte, toute la semaine sainte concourt vers un point principal qui est par conséquent le centre de tout le culte chrétien.

Ce n’est pas le dimanche de Pâques : tout le rite, tous les chants et les récits de ce jour ne font célébrer l’événement qui a eu lieu la nuit précédente, et qui s’est prolongé jusqu’à l’aurore. Cet événement est double : c’est à la fois la résurrection du Christ et la rénovation du feu. L’office du samedi saint reproduit les cérémonies védiques. On y retrouve les « portes éternelles » de l’enceinte sacrée, par où doit passer « le roi glorieux ; » le feu divin et la vie gisant encore dans le calice (samudra), sous la figure de Jonas ; la lumière indéfectible du Père ; l’Esprit, pénétrant dans le vase baptismal comme une vertu mystérieuse ; le feu naissant par le frottement du caillou, qui en Occident a remplacé les aranî, et bientôt le cierge, grand symbole pascal.

Aux temps anciens de l’Église, la cérémonie du feu et du cierge avait lieu le dimanche, au second nocturne, entre trois et six heures du matin ; c’était à l’aube, puisqu’au jour de l’équinoxe le soleil se lève à six heures. Le feu, ayant été excité par le frottement, sert à allumer le cierge pascal ; le diacre vêtu de blanc prend un roseau, qui est le vêtasa des hymnes, au bout duquel sont trois bougies, représentant les trois foyers de l’enceinte védique : on les allume tour à tour avec le feu nouveau, en disant chaque fois : « la lumière du Christ ! » Puis on allume le cierge pascal, dans lequel la cire remplace le beurre du sacrifice, la « mère abeille » la vache des Indiens, la mèche le bois du foyer sacré. Enfin le Christ paraît sous son vrai nom d’Agnus, qui peut bien être Agni sous une forme latine. On récite alors la prière suivante, où est exposée en quelques phrases la mystique de tout le rite pascal :

« Ô nuit vraiment heureuse, qui a dépouillé les Égyptiens (dans le Vêda, les Dasyous) et enrichi les Hébreux (les Aryas) ! Nuit en laquelle les choses célestes s’associent aux terrestres, et les divines aux humaines ! Nous te prions donc, Seigneur, que ce cierge, consacré en l’honneur de ton nom, persévère indéfectible pour détruire l’obscurité de cette nuit, et que reçu en odeur de suavité il se mêle aux luminaires d’en haut. Que l’astre qui le matin apporte la lumière (lucifer matutinus) trouve ses flammes : cet astre, dis-je, qui ne se couche jamais, qui, revenu des régions inférieures, a lui avec sérénité sur le genre humain. »

Le reste du jour, on célèbre la renaissance du Christ, et les chrétiens d’Orient vont par les rues, par les champs et par les maisons, se répétant les uns aux autres la bonne nouvelle : Χριστὸς νἀέστη, « le Christ est ressuscité. » Le festin sacré, auquel tous les chrétiens doivent participer en ce jour, est l’agape de la charité et de l’amour mutuel : c’est ce qui est exprimé par ces paroles : Congregavit nos in unum Christi amor, » l’amour du Christ nous a réunis en un seul corps. » Cette pensée, qui domine toute la semaine de Pâques, est précisément exprimée dans le dernier hymne à Agni, où on lit ces paroles du prêtre :

« Que vos âmes se comprennent : les mortels ici rassemblés n’ont qu’une seule prière, un seul vœu, une seule pensée, une seule âme ; j’offre dans ce sacrifice votre prière et votre holocauste, présentés par une intention commune. Que vos volontés et vos cœurs soient d’accord : que vos âmes s’entendent, et le bonheur est avec vous. » (Vêda, X, 191.)

Le rite central évoqué ici selon la tradition substitué par Jésus lui-même au rite pascal des Hébreux, lorsqu’après avoir célébré ce dernier avec ses disciples, il institua l’eucharistie ; en ce jour, il s’offrit lui- même comme une victime nouvelle, dont le sang était le dernier qui dût couler, victime désormais remplacée sur l’autel par la double offrande du corps mystique du Christ. C’est ce que l’Église rappelle par cette formule : Pascha nostrum immolatus est Christus, « notre Pâque à nous, c’est le Christ immolé. » Cette suppression des sacrifices sanglants avait été adoptée par les Thérapeutes et les Esséniens, conservateurs de la tradition âryenne parmi les Juifs. Elle est près de s’accomplir dans le Véda ; car on y voit presque toujours Agni s’offrir lui-même dans le feu de l’autel, sous la double apparence du gâteau sacré et de la liqueur spiritueuse du sôma ou, comme on dit chez nous, du pain et du vin.

Avant d’aborder la question des monuments figurés, je dois encore appeler l’attention du lecteur sur le nom même de Christ et sur la qualité de roi qui l’accompagne. C’est un point controversé parmi les chrétiens dès l’origine de l’Église, les uns entendant cette qualification dans son sens réel, les autres dans un sens figuré, personne ne pouvant dire pourquoi le Christ l’avait reçue et conservée, quand on savait que les Juifs ne la lui avaient donnée que par dérision. Voici les propres paroles du Vêda :

A AGNI :

La crèche Védique

« La jeune mère porte l’enfant royal mystérieusement caché dans son sein… la reine l’a enfanté ; car d’une antique fécondation c’est le germe qui s’est développé ; je l’ai vu à sa naissance, quand sa mère l’a mis au monde. Oui, j’ai vu ce dieu aux couleurs brillantes et j’ai répandu sur lui l’onction immortelle…, je l’ai vu s’avancer de sa place tout resplendissant… des ennemis avaient rejeté au rang des mortels celui qui est le roi des êtres et le désiré des nations….. que ses calomniateurs soient confondus. » (Vêda, V, 2.)

Cette jeune reine, qui est appelée « la dame du peuple » est le plus souvent nommée par son nom vulgaire, c’est l’aranî, c’est-à-dire l’instrument de bois d’où le feu se tire par le frottement. D’après les Hymnes, celui qui le premier a découvert le feu fut Atharvan, dont le nom indique le feu lui-même. Mais celui qui en fit le feu sacré, en le plaçant sur un autel de terre et en lui faisant produire des flammes resplendissantes, fut Bhrigou. Ce qu’il fit est parfaitement retracé dans le Vêda et signifié par son propre nom : il répandit sur le bois du foyer le beurre fondu qui dès ce moment s’appela l’Onction sacrée (añjana).

Or, dans la théorie physique d’Agni, le feu qui réside dans l’onction vient du lait de la vache, qui lui-même vient des plantes dont elle se nourrit ; et ces plantes croissent en accumulant en elles le feu du Soleil ; la vertu de l’onction procède donc du Père céleste ; le prêtre n’en est que l’instrument humain. Au sens métaphysique, le feu de la vie, qui elle aussi procède du Soleil, se manifeste surtout par la puissance, par la science et par la vertu, lesquelles doivent se rencontrer excellemment dans les rois et dans les prêtres. L’onction sacerdotale et l’onction royale sont des cérémonies symboliques par lesquelles on marquait sur une personne la présence en elle d’Agni à un degré supérieur : le prêtre la recevait des mains paternelles, parce qu’il était prêtre par sa naissance ; le roi la recevait des mains du prêtre, parce que le prêtre était sur la terre le représentant et le ministre d’Agni.  Agni, qui est le prêtre éternel, sacerdos in æternum, reçoit éternellement l’onction des mains du Dieu suprême : le Christ est donc l’oint du Seigneur.

Agni – Agnus

Dans l’humanité, les hommes qui l’emportent sur les autres par leur puissance, leur intelligence ou leur vertu méritent aussi d’être appelés les oints du Seigneur ; ce titre fut donné à l’Arya Cyrus, au temps de la Captivité, en pleine société âryenne. Cinq cents ans plus tard, Jésus fut déclaré pontife éternel, et roi suprême marqué de l’onction divine.

Enfin, comme le feu mystique se transmet du Christ à tous ceux qui lui sont fidèles, nous voyons que ce nom leur est donné par plusieurs Pères de l’Église et par les inscriptions des Catacombes, qui les appellent des christs ou des chrétiens ; car si le baptême, fait avec l’eau où ont été plongés le cierge et la matière de l’onction, met en un homme la vertu spirituelle qui le rend chrétien, c’est par l’onction faite sur le front que cette vertu est confirmée et que l’homme est marqué du signe de la croix.

Ce dernier mot nous ramène aux figures symboliques et aux monuments figurés dont la croix est peut-être le plus important. Le crucifix ne parait pas avant le Ve siècle dans les monuments de l’art chrétien ; la croix en T, que quelques-uns prétendent avoir été l’instrument du supplice usité à Jérusalem, ne s’est rencontrée qu’une fois avant cette époque, avec la date consulaire de 370. Mais les peintures des Catacombes offrent un très-grand nombre de croix, les unes isolées, les autres faisant partie de certains groupes de personnages. Seulement, ces croix ressemblent d’autant moins a la nôtre qu’elles sont plus anciennes. Elles se composent le plus souvent de deux parties plus ou moins irrégulières, dont chacune a ses deux extrémités renflées comme les entrenœuds des tiges de beaucoup de plantes ; d’autres fois, c’est un signe monogrammatique à quatre branches dont les bouts sont recourbés à angle droit. Une longue rangée de ces croix a crochets forme un ornement courant autour de la célèbre chaire de Saint-Ambroise à Milan.

Les archéologues chrétiens pensent que c’est la forme la plus ancienne du signe de la croix ; nous le croyons aussi, car ce signe est précisément celui que l’on trace sur le front des jeunes bouddhistes et qui était usité chez les brabmanes de toute antiquité ; il porte le nom de swastika, c’est-à- dire signe de salut, parce que la swasti (en grec ευ εστι) était dans l’Inde analogue a la cérémonie du salut chez les chrétiens. Ce signe représente les deux pièces de bois qui composaient l’arani, dont les extrémités étaient recourbées ou renflées, pour être solidement retenues avec quatre clous. Au point de jonction était une fossette : là on plaçait la pièce en forme de lance, dont la rotation violente produite par une sorte de flagellation, faisait apparaître Agni.

C’est ce même instrument qui se trouve personnifié dans l’ancienne religion des Grecs sous la figure de Prométhée porteur du feu : le Dieu est étendu en croix sur le Caucase, tandis que l’oiseau céleste, qui est le Cyêna des hymnes, dévore chaque jour son flanc immortel. Le swastika se remarque sur une multitude de vases et d’objets antiques, de Troie, de Rhode, de Chypre, de Grèce, d’Italie, et sur d’autres qui caractérisent la période nommée préhistorique.

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