Les 7 tours du diable : géopolitique de Satan



Première partie : les Qliphoths

Qliphoth, kliffoth, klippot ou kellipot (Heb. קליפות qelippot; littéralement pelures, coquilles, enveloppes), sont des forces maléfiques mises en relation et en opposition par rapport aux Sephiroth dans la Kabbale. L’ensemble des Qliphoth est aussi nommé Arbre de Mort par opposition à l’Arbre de Vie. Dans certains traités kabbalistiques, cet ensemble de représentations spirituelles impures est également appelé Sitra Ahra (Araméen סטרא אחרא, littéralement l’« Autre Côté » opposé à la sainteté représentée par les Sephiroth).

Un ésotériste, Jean Robin, dans ses ouvrages-clefs sur les mystères de Seth et la contre-initiation cite l’existence de 7 tours du diable ». Ce dernier fait une référence inédite à ce qui semble être la première mention des « Sept Tours » dès 1930 dans une publication, celle de Jean Marquès-Rivière qui, avant Guénon, avait déjà abordé le sujet dans son roman vers Bénarès, la ville sainte. L’Histoire merveilleuse de Li-Log le guru tibétain. On est ici dans le merveilleux romanesque.

Tout proche de nous il y a d’abord au roman d’Éric Le Labour, Les Sept Tours du Diable. L’intrigue se déroule en Égypte dans le désert du Soudan où trouverait le tombeau de l’astrologue de l’antique Haraon Amménémès, auteur présumé d’un manuscrit maudit dédié au dieu Seth datant de 4000 avant -C., lequel indiquerait l’emplacement de la sépulture du mage égyptien défunt. Les protagonistes, soufis, archéologues et banquiers, se mettront en tête de rechercher le mausolée, en réalité l’une des Sept Tours du diable sur laquelle plane l’ombre de Seth. Le héros, Gabriel, sera confronté aux adorateurs maléfiques de Seth et à leurs alliés, afin d’empêcher que les égrégores des tours ne soient malencontreusement réveillés. Une chose va apparaitre progressivement : les 7 tours du diable sont bien reliés aux gisements de pétrole actuellement en cours d’exploitation, voyons comment.

Sur ce sujet des pétrodollars un point essentiel demeure: la présence répétée de pétrole sur les sites en question qui s’apparentent très souvent à des ruines d’anciens édifices délabrés. Le pétrole est créé par la putréfaction des substances de la terre tandis que les influences corrosives qui émanent des vestiges d’anciens centres sacrés sont des écorces mortes, l’analogie symbolique qui rattache le pétrole aux Qlipoths de la tradition juive est ici évidente. Les réalisateurs de ces documentaires laissent d’ailleurs sous-entendre que la relation entre les intérêts financiers du pétrodollar et l’émergence du terrorisme au XXe siècle est due à la même « influence noire » qui agit à différents degrés sur la géopolitique mondiale. Il s’agit donc bien, dans l’esprit des réalisateurs, d’une magie noire pratiquée à grande échelle contre le monde occidental.

Récemment un auteur, Louis de Maistre, lorsqu’il décrit les procédés occultes insolites employés par les Kolchaks (des magiciens yesidis) et le « pouvoir » qui leur est délégué sur les Tours, nous informe qu’il s’agit aussi d’un « pouvoir sur les hommes, qui voudraient les voir transformés en unités atomiques indifférenciées pour mieux les manipuler ; pouvoir sur la création, considérée comme un système fermé et mécanique, autosuffisant, à exploiter pour son plaisir ; pouvoir même sur Dieu, conçu comme quelqu’un avec qui se mesurer, un adversaire obscur et impersonnel ». Il évoque ensuite l’existence d’une série de nœuds d’influence situés en des positions stratégiques et qui conservent, de plus, une valeur fortement symbolique et il ajoutera ensuite : « Que ces groupements occupent des lieux géographiques particuliers, le plus souvent sièges de civilisations disparues depuis longtemps, ce qui s’accorde assez bien avec la théorie des « résidus psychiques ». » À propos des « résidus psychiques », Guénon nous signale dans Le Règne de la Quantité et les Signes des Temps qu’il « faut remarquer que ce cas des vestiges qui subsistent d’une tradition dégénérée et dont la partie supérieure ou « spirituelle » a disparu est, au fond, tout à fait comparable à celui des restes psychiques qu’un être humain laisse derrière lui en passant à un autre état et qui, dès qu’ils ont été ainsi abandonnés par l’ »esprit », peuvent aussi servir à n’importe quoi ; qu’ils soient d’ailleurs utilisés consciemment par un magicien ou un sorcier, ou inconsciemment par des spirites, les effets plus ou moins maléfiques qui peuvent en résulter n’ont évidemment rien à voir avec la qualité propre de l’être auquel ces éléments ont appartenu antérieurement ; ce n’est plus qu’une catégorie spéciale d’influences errantes, suivant l’expression employée par la tradition extrême-orientale, qui n’ont gardé tout au plus de cet être qu’une apparence purement illusoire. Ce dont il faut se rendre compte pour bien comprendre une telle similitude, c’est que les influences spirituelles elles-mêmes, pour entrer en action dans notre monde, doivent nécessairement prendre des supports appropriés, d’abord dans l’ordre psychique, puis dans l’ordre corporel lui-même, si bien qu’il y a là quelque chose d’analogue à la constitution d’un être humain. Si ces influences spirituelles se retirent par la suite, pour une raison quelconque, leurs anciens « supports » corporels, lieux ou objets (et, quand il s’agit de lieux, leur situation est naturellement en rapport avec la « géographie sacrée » dont nous avons parlé plus haut), n’en demeureront pas moins chargés d’éléments psychiques, et qui seront même d’autant plus forts et persistants qu’ils auront servi d’intermédiaires et d’instruments à une action plus puissante».

Une des tours du diable

Récemment un auteur, Louis de Maistre, lorsqu’il décrit les procédés occultes insolites employés par les Kolchaks (des magiciens yesidis) et le « pouvoir » qui leur est délégué sur les Tours, nous informe qu’il s’agit aussi d’un « pouvoir sur les hommes, qui voudraient les voir transformés en unités atomiques indifférenciées pour mieux les manipuler ; pouvoir sur la création, considérée comme un système fermé et mécanique, autosuffisant, à exploiter pour son plaisir ; pouvoir même sur Dieu, conçu comme quelqu’un avec qui se mesurer, un adversaire obscur et impersonnel ». Il évoque ensuite l’existence d’une série de nœuds d’influence situés en des positions stratégiques et qui conservent, de plus, une valeur fortement symbolique et il ajoutera ensuite : « Que ces groupements occupent des lieux géographiques particuliers, le plus souvent sièges de civilisations disparues depuis longtemps, ce qui s’accorde assez bien avec la théorie des « résidus psychiques ». » À propos des « résidus psychiques », Guénon nous signale dans Le Règne de la Quantité et les Signes des Temps qu’il « faut remarquer que ce cas des vestiges qui subsistent d’une tradition dégénérée et dont la partie supérieure ou « spirituelle » a disparu est, au fond, tout à fait comparable à celui des restes psychiques qu’un être humain laisse derrière lui en passant à un autre état et qui, dès qu’ils ont été ainsi abandonnés par l’ »esprit », peuvent aussi servir à n’importe quoi ; qu’ils soient d’ailleurs utilisés consciemment par un magicien ou un sorcier, ou inconsciemment par des spirites, les effets plus ou moins maléfiques qui peuvent en résulter n’ont évidemment rien à voir avec la qualité propre de l’être auquel ces éléments ont appartenu antérieurement ; ce n’est plus qu’une catégorie spéciale d’influences errantes, suivant l’expression employée par la tradition extrême-orientale, qui n’ont gardé tout au plus de cet être qu’une apparence purement illusoire. Ce dont il faut se rendre compte pour bien comprendre une telle similitude, c’est que les influences spirituelles elles-mêmes, pour entrer en action dans notre monde, doivent nécessairement prendre des supports appropriés, d’abord dans l’ordre psychique, puis dans l’ordre corporel lui-même, si bien qu’il y a là quelque chose d’analogue à la constitution d’un être humain.

Tour Total à la Défense

Si ces influences spirituelles se retirent par la suite, pour une raison quelconque, leurs anciens « supports » corporels, lieux ou objets (et, quand il s’agit de lieux, leur situation est naturellement en rapport avec la « géographie sacrée » dont nous avons parlé plus haut), n’en demeureront pas moins chargés d’éléments psychiques, et qui seront même d’autant plus forts et persistants qu’ils auront servi d’intermédiaires et d’instruments à une action plus puissante».

Ailleurs, Guénon s’exprime en ces termes tout aussi essentiels pour bien comprendre cette fois-ci la fonction spécifique de ces Maisons de Pouvoir : « On pourrait logiquement conclure de là que le cas où il s’agit de centres traditionnels et initiatiques importants, éteints depuis un temps plus ou moins long, est en somme celui qui présente les plus grands dangers à cet égard, soit que de simples imprudents provoquent des réactions violentes des « conglomérats » psychiques qui y subsistent, soit surtout que des « magiciens noirs », pour employer l’expression couramment admise, s’emparent de ceux-ci pour les manœuvrer à leur gré et en obtenir des effets conformes à leurs desseins. » On peut rapprocher cette idée de ce que dit Robert Ambelain à propos des égrégores qui ne meurent jamais et qui peuvent donc être réveillés à tout instant si l’on possède les qualités et les connaissances rituelles requises. Les Sept Tours du Diable, condensateurs de Klippoth, sont donc étroitement liées à ces « mondes anciens » et aux cycles cosmiques préadamiques antérieurs au nôtre. Au sujet de l’ancienneté de ces populations et de l’héritage antédiluvien voire préadamique dont les communautés kurdes ont hérité, Andrew Collins nous indique que leurs calculs très précis de l’âge du monde mettent en jeu des périodes immenses : « Il y eut selon eux 72 Adam différents, chacun ayant vécu 10 000 ans, chacun plus parfait que le précédent et séparé de lui par un espace de 10 000 ans où le monde était inhabité. La race humaine actuelle dériverait du dernier des 72 Adams, ce qui entraînerait pour la terre un âge d’au plus 1 440 000 années. » Nous retiendrons la mention de 72 Adams qui n’est certes pas le fruit du hasard. Outre ces périodes cycliques et successives vertigineuses qui précédèrent notre cycle « adamique » actuel et qui affirment sans concession qu’un dépôt antédiluvien voire préadamique aurait pu être transmis et préservé à travers les siècles au sein de ces communautés. Nous relèverons d’ailleurs que le chiffre emblématique 72 équivaut aux 72 Abdâls ou Substituts qui veillent sur la Syrie et l’anti-Liban (région montagneuse où se situe le mont Hermon, lieu de descente des anges déchus dans le Livre d’Énoch), et qu’il correspond aussi aux 72 anges de la Kabbale et de la théurgie. Pour finir, le nombre 72 évoque les 72 compagnons de Seth. À première vue, cette organisation insaisissable menée dans l’ombre par d’Obscurs Inconnus qui ne sont pas sans liens avec le « Conseil des Neuf » aurait un but précis : parvenir à la domination de la planète, au moyen d’une guerre occulte typiquement « antéchristique », en luttant contre Dieu, contre la transcendance et contre tout ce qui demeure d’authentiquement spirituel dans notre civilisation ; cela par l’utilisation et la manipulation de résidus psychiques larvaires, témoins d’anciennes civilisations disparues.

 

à suivre dans la seconde partie (L’arbre de vie et l’arbre de mort) et dans mes livres ici