Hiram de Tyr et la route d’Ophir


 

L’amiral Hiram et son partenaire le Roi Salomon

A l’époque Tyr est une ile face au Liban et Hiram possède une importante flotte sillonnant les vastes mers : il n’a jamais été architecte sauf dans les légendes. Son commerce porte sur les métaux (donc il a des fonderies), le bois (cèdres et bois précieux venant de pays lointains), les gemmes, aromates et encens et des animaux exotiques ce qui lui assure une fortune considérable et il n’a rien d’un architecte, son rôle se bornera à fondre des pièces et à décorer le temple et si le terme d’architecte doit et peut être utilisé c’est celui d’architecte d’intérieur mais rien de plus  ! le reste est simple invention et imagination.

En effet on lui confie la fabrication de la vaisselle (étain et cuivre) la réalisation des balustrades et c’est TOUT. Si l’actuelle franc-maçonnerie a fait d’Hiram un architecte c’est d’abord une bêtise qu’il convient de rectifier mais surtout parce que les rituels récupérés sur les écossais étaient incomplets car sinon les anglais félons de la Grande Loge de Londres auraient su que le grade de maitre ne faisait pas référence à Hiram mais à Noé qui fut effectivement l’architecte de son arche, de cette lacune et incompétence des anglais résulte cette confusion. Mais voyons plus loin en quoi consiste les routes d’Ophir dont il est dit qu’Hiram le marin ramenait des cargaisons entières d’or.

Vue satellite de la mer Rouge, à l’extrémité nord et dans la petite échancrure à droite se trouve le port de Etsjon-Géber près d’Eloth. C’est aujourd’hui le port d’Eilat.

à l’époque il y avait donc un port sur la méditerranée où opérait Hiram de Tyr et un autre sur la mer Rouge avec la flotte personnelle du Roi Salomon.

Tous les trois ans des navires de la flotte de Salomon sous la conduite de leur amiral Hiram de Tyr rapportaient de l’or du pays d’Ophir. La flotte de Tarsis était autant sur la méditerranée que sur la mer Rouge. 30 tonnes et parfois plus par navire, cela fait plus de 1000 tonnes en fin de règne et c’est vrai que l’or ne manquait pas à Jérusalem, pas plus qu’il n’avait manqué aux Égyptiens. On parle des mines du Roi Salomon mais où étaient-elles ? Dans les hauts plateaux d’Éthiopie, en Somalie ou plus bas encore sur la côte africaine au Mozambique ? ou plus loin encore par delà les mers ?

Versets 26 à 28 du chapitre IX du Ier livre des Rois : « Le roi Salomon construisit des navires à Etsjon-Géber près d’Eloth, sur les bords de la mer rouge, dans le pays d’Edom. Et Hiram décida d’envoyer sur lesdits navires auprès des serviteurs de Salomon ses propres serviteurs, c’est à a dire des matelots connaissant parfaitement la mer. Ils allèrent à Ophir et ils prirent de l’or, quatre cent vingt talents qu’ils apportèrent à Salomon ».

N’oublions pas qu’Hiram n’était pas un architecte et n’a jamais été désigné comme tel mais un phénicien marin. Le bois de Santal provient principalement de l’Inde.

1 Rois 10:11-12

La flotte de Hiram, qui avait apporté de l’or d’Ophira, apporta aussi du bois de santal, en fort grande abondance, et des pierres précieuses.

Et de ce bois de santal le roi fit des balustrades pour la maison de YHWH et pour la maison royale, et des harpes, et des lyres pour les chantres. Il n’était point venu tant de bois de santal, et on n’en a point vu ainsi, jusqu’à ce jour.

2 Chroniques 8:18

Et Hiram lui envoya, par la main de ses serviteurs, des bateaux et des serviteurs connaissant la mer; et ils allèrent avec les serviteurs de Salomon à Ophira, et y prirent 450 talents d’or (environ 20 tonnes), et les apportèrent au roi Salomon.

2 Chroniques 9:10

Et les serviteurs de Hiram, et les serviteurs de Salomon, qui apportèrent de l’or d’Ophira, apportèrent aussi du bois de santal et des pierres précieuses.

Les routes envisagées

Aujourd’hui nous savons que Tarsis désigne la Sardaigne et les sardes, une importante colonie phénicienne.

L’ancienne région d’Ophir – un lieu mythique de richesse et d’or – a captivé l’imagination des hommes pendant des siècles. Vous vous souvenez peut-être du livre d’Henry Rider Haggard intitulé Les mines du roi Salomon, ou du film de 1950 portant le même nom, ou encore de la mini-série télévisée. L’emplacement fut pendant longtemps l’objet d’une ardent recherche pour les anciens explorateurs : un explorateur portugais du 15e siècle prétendait qu’elle se trouvait dans les terres Shona du Zimbabwe. Christophe Colomb pensait avoir trouvé Ophir en Haïti ; Sir Walter Raleigh de son côté estimait qu’il fallait chercher dans les jungles du Surinam. En 1568, un capitaine espagnol a découvert un archipel et, croyant qu’il s’agissait d’Ophir, l’a nommé les îles Salomon.

Toutes ces recherches sans découverte concrète amènent à se poser des questions : cet endroit est-il réel ?

Un article publié en 2017 par The Independent déclarait : « Les mines d’or du roi Salomon, qui, selon la Bible, l’ont aidé à stocker des richesses s’élevant à plus de 2,3 trillions de livres sterling, sont un mythe complet, selon les historiens. » L’article citait l’historien et auteur britannique Ralph Ellis, qui a déclaré que trouver les mines perdues était « aussi probable que de faire un plongeon dans la fontaine de jouvence », et concluait : « Il arrive un moment où nous devons soit accepter que le récit biblique est entièrement fictif, soit que nous cherchons peut-être au mauvais endroit et les mauvaises choses. » L’auteur de cet article de 2017 écrivait:  » Les experts disent maintenant qu’il est peu probable que ces mine aient jamais existé. « 

Pas si vite ! la découverte de l’Ostracon

Epigraphy, Old Hebrew, 8th Century BC. Ostrakon with inscription: “Gold from Ophir to Beth-horon – 30 shekels”. Found in Tell Quassilah (Tel Aviv), Israel.Museum (IDAM).

Un « ostracon » (un tesson de poterie contenant une inscription) découvert lors des fouilles archéologiques de 1946 à Tell Qasile (un site à Tel Aviv) valide l’existence de ce site connu sous le nom d’Ophir. Cet ostracon, ainsi qu’une autre découverte, servait de facture et témoigne de l’importance de cet établissement au VIIIe siècle avant J.-C. en tant que centre d’importation et d’exportation. L’un de ces ostraca, probablement celui d’un fonctionnaire israélite chargé des exportations royales depuis Tell Qasile, décrit 1 100 mesures d’huile pour le roi. L’autre se lit comme suit :

Or d’Ophir à Bet Horon – 30 shekels.

Le professeur Benjamin Mazar, archéologue israélien de renom, a écrit dans le Journal of Near Eastern Studies que « Bet Horon » est « apparemment la ville jumelle, Beth Horon supérieure et inférieure, connue comme la ville des Lévites (centre administratif) dans le district d’Ephraïm, une ville comptoir à l’époque de Salomon, une importante forteresse sur la route menant de la plaine aux montagnes et située à la frontière d’Israël et de la Judée ». Il postuléa que le nom faisait référence à un temple du dieu cananéen Hauron.

Quoi qu’il en soit, cet ostracon confirme la véracité de la Bible dans sa référence à Ophir dans le monde antique et fait autorité. Le professeur Mazar écrit : « L’or d’Ophir … ainsi appelé d’après le pays de son origine, est apparemment d’une qualité particulièrement fine. » La Bible décrit à plusieurs reprises l’or d’Ophir comme précieux : Job 28:16 dit que la sagesse n’a pas de prix, et « Elle ne peut être évaluée avec l’or d’Ophir, avec le précieux onyx, ou le saphir. » Isaïe 13:12 dit qu’au jour du Seigneur, un homme sera « plus rare que l’or fin, Un homme même que l’or pur d’Ophir. »

Salomon, avec l’aide du roi phénicien Hiram qui était d’abord navigateur, construisit des navires et envoya des serviteurs qui connaissaient la mer à Ophir pour ramener l’or tant désiré (1 Rois 9:26-28). Salomon avait deux marines : une basée sur la Méditerranée et une autre à Eilat. L’envoi de serviteurs qui avaient « la connaissance de la mer » montre que ces navires ne faisaient pas de courtes expéditions. Ils voyageaient beaucoup et voyageaient loin.

Mais où voyageaient-ils exactement ? Les théories abondent. Certains pensent qu’Ophir se trouve au Sri Lanka ou en Inde, d’autres au Pakistan, à l’embouchure de l’Indus, ou en Arabie Saoudite, d’autres encore en Amérique du Sud, et d’autres enfin pensent qu’Ophir se trouvait en Australie, l’Inde et d’autres endroits pouvant être des étapes de transit entre la mer Rouge et l’Australie.

Dans Chroniques 2, 9:21 nous lisons que les navires du roi s’absentaient pendant trois ans d’affilée, et qu’à leur retour, ils rapportaient de l’or, de l’argent, de l’ivoire, des singes et des paons. Le port d’où partaient les navires du roi pour aller chercher l’or d’Ophir est décrit dans 1 Rois 9. Il s’agit de celui qui se trouve au sud, près d’Eilat, situé dans le golfe d’Aqaba, qui communique avec la mer Rouge. Étant donné que ce port s’ouvre sur l’océan Indien, il ne serait pas logique que cette flotte aille en Amérique du Sud pour l’or, et l’Arabie saoudite serait trop proche pour un si long voyage. De plus, l’Arabie Saoudite ne possède pas beaucoup de ces objets exotiques. Il est possible que la flotte se soit rendue en Australie ou même en Afrique de l’Est, mais il semble que l’or d’Ophir provienne plus probablement de la région de l’Inde, ou peut-être du Sri Lanka. Les mots hébreux traduits par « ivoire », « singes » et « paons » dans 2 Chroniques 9:21 sont tous d’origine étrangère et se rapportent généralement à l’Inde. Le Lexique hébreu-chaldéen de Gensenius indique que le mot utilisé pour singe est « un mot d’origine indienne ». Il est probable que les voyageurs du pays d’Israël aient appris les noms étrangers de ces objets exotiques et les aient appelés par ces noms étrangers à leur retour en Israël. Compte tenu de l’abondance de toutes ces marchandises en Inde, il est fort probable qu’Ophir se trouve en Inde ou dans les environs.

Avec tout ce commerce, la richesse accumulée par Salomon a atteint des sommets presque insondables. Ses coupes à boire étaient faites d’or. Il avait 300 boucliers taillés dans l’or. Son trône était fait d’ivoire et recouvert du meilleur de l’or. Les marches menant au trône comportaient 12 lions d’or faisant face à 12 aigles d’or. En outre, le temple de Jérusalem était orné de 3 000 talents d’or (dont l’estimation basse est de 4,2 milliards de dollars). Hormis son nom, la Bible ne donne pas beaucoup de détails sur Ophir. Et avec tant d’expéditions infructueuses, elle semble insaisissable. Mais l’ostracon trouvé près de Tel Aviv confirme son existence et la véracité de la Bible. Un certain James Bruce, membre de l’Ordre d’Heredom de Kilwinning fut le premier à se lancer à sa recherche et à  n établir les cartes : à suivre dans « Le retour de l’Arche d’Alliance et le secret de la Reine de Midi »

à suivre dans le livre ici

Vue d’artiste des mines du Roi Salomon. Ophir (New South Wales, Australien). Goldgewinnung in Ophir. Holzstich, 19. Jahrhundert, spätere Kolorierung.