Certains ésotéristes pensent aujourd’hui que Neandertal désignait peut-être les anciens Hyperboréens. Cette thèse ne manque pas d’intérêt car il a traversé deux glaciations et sa morphologie semble avoir été particulièrement adaptée au froid. Il aurait donc pu se réfugier dans les zones péri-arctiques lors de l’intervalle chaud de l’interglaciaire Riss-Würm. L’idée a été reprise par certains ésotéristes qui ont associé l’homme de Neandertal à une tradition ouranienne et polaire reliée au mythe de Thulé et au royaume mythique de l’Amenti, patrie boréale originelle des premiers rois égyptiens, descendants d’Osiris.
En ces temps régnèrent aussi les mammouths, qui ne disparaitront définitivement en Sibérie que vers — 3600 d’une manière qui évoque un cataclysme brutal. On pensait aussi jusqu’à ces dernières années que l’homme moderne avait profité de la banquise pour s’aventurer en Amérique par la Côte Ouest, il y a 30 000 ans. Aujourd’hui, les fouilles archéologiques suggèrent également un peuplement plus ancien par le nord de l’Atlantique, toujours à pieds ou à traîneau sur la glace. La sortie de la glaciation s’est faite vers — 20 000 avec de très fortes fluctuations jusqu’à – 10 000 environ, en cinq étapes. Dès – 21 000, un réchauffement commence dans l’hémisphère Nord, au-dessus de 60° de latitude, à cause d’un léger changement orbital qui a rapproché la Terre du Soleil à l’été boréal. De plus, l’axe de rotation est incliné, de sorte que l’hémisphère Nord bénéficie le premier du surplus d’ensoleillement. Ce réchauffement provoque la fonte des calottes glaciaires, entraînant un afflux d’eau douce dans l’Atlantique. Vers – 19 000, cet afflux d’eau douce affecte les courants de l’Atlantique. Tandis que l’hémisphère Sud se réchauffe, l’hémisphère Nord se refroidit à nouveau. Arrive – 18 000 et le réchauffement gagne les hautes latitudes de l’hémisphère Sud, notamment l’Antarctique, ce qui provoque un dégazage massif du CO2, accumulé dans les profondeurs de l’océan Austral, d’où un effet de serre qui constitue dès lors le moteur principal du réchauffement global. La moyenne de la température planétaire augmente malgré le refroidissement intense de l’Atlantique Nord. Vers – 14 700, les courants de l’Atlantique se rétablissent quand la débâcle des icebergs provenant de la baie d’Hudson se calme. Le réchauffement de la zone australe s’arrête pendant 2 000 ans tandis que l’hémisphère Nord prend le relais, ce qui accélère à nouveau la fonte des calottes de glace et conduit à une augmentation du niveau marin de 4 à 5 mètres par siècle. Entre – 13 000 et – 11 500, l’afflux d’eau douce et froide dans l’Atlantique Nord entraîne un second arrêt des courants. L’hémisphère Nord se refroidit une seconde fois tandis que l’Antarctique se réchauffe. Puis la circulation atlantique se rétablit et les températures des différentes bandes de latitude se stabilisent progressivement à des niveaux proches de la climatologie actuelle.
Dans son article à propos des symboles du Centre et du Monde, René Guénon soutenait que « la Balance céleste ne fut pas toujours zodiacale, mais qu’elle fut d’abord polaire, ce nom ayant été appliqué primitivement soit à la Grande Ourse, soit à l’ensemble de la Grande Ourse et de la Petite Ourse, constellations au symbolisme duquel, par une remarquable coïncidence, le nom d’Arthur se rattache directement. Il y a lieu d’admettre que cette figure, au centre de laquelle le « Pôle » est d’ailleurs marqué par une tête de serpent, et qui se réfère manifestement au « Dragon céleste », doit être rapportée à une période antérieure au transfert de la Balance dans le Zodiaque ; et, d’autre part, ce qui est particulièrement important à considérer, le symbole de la Balance polaire est en rapport avec le nom de Tula donné originairement au centre hyperboréen de la tradition primordiale, centre dont le « temple stellaire » dont il s’agit fut sans doute une des images constituées, dans la suite des temps, comme sièges de pouvoirs spirituels émanés ou dérivés plus ou moins directement de cette même tradition » et il précisait à ce sujet que, dans le Sepher Yetsirah, « le Dragon est au milieu du ciel comme un roi sur son trône » et que la « Sagesse du Serpent », « pourrait, en un certain sens, s’identifier ici à celle des sept Rishis polaires. On retrouvera cet aspect chez les Celtes pour qui le dragon est le symbole du chef et qu’Arthur (dans le cycle du Graal) est fils d’Uther Pendragon ».
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