C’est en Chaldée (qui deviendra Mésopotamie puis l’empire perse) que se sont achevés les grandes invasions indo-européennes apportant avec elles une nouvelle culture et l’émergence du masculin.
Pierre Volonté est le nom du troisième livre sur le Totémisme magique, de Lotus de Païni, dont les premières études ont été rééditées par nos soins au cours de ces dernières années . Pierre « Volonté » clôt le cycle religieux du Totem et s’espace du début du quaternaire à l’ère nouvelle.
Ce livre nous parle de l’histoire cosmique de la Pierre, de son culte mystique, de la physiologie occulte et des manipulations chirurgicales qu’un tel développement de Forces occultes nécessita.
De ce culte obscur procéda pour les hommes leur « volonté » et leur « MOI ». Le livre est étayé par une argumentation historique de grande valeur ethnique, et il met en relief le rôle primordial de l’élément féminin dans l’histoire de l’humanité terrestre.
Le sens de la vieille tradition spirituelle matriarcale y est clairement défini. C’est une mise au point logique, puissante et raisonnée de la question de la suprématie féminine dès la plus haute antiquité. Les chercheurs, les érudits, les scientifiques trouveront, dans cet ouvrage curieux et admirablement documenté, des arguments de premier ordre pour affirmer l’influence prépondérante de la femme, non seulement dans l’époque préhistorique, mais aussi plus près de nous, dans les âges qui restent à la portée directe de l’observation par les traces laissées sur les pierres des monuments antiques et les coutumes conservées dans les mœurs de tous les peuples de l’humanité moderne.
La haute spiritualité de la femme qui a subi un déclin pendant des millénaires, par suite du développement continu de l’effort masculin, est de nouveau prêt à s’affirmer. Peut-être même pourrions-nous en voir les prémices dans le mouvement féministe actuel qui tend à s’affirmer de plus en plus chez toutes les nations modernes.
Cet ouvrage est tout rempli de la vieille science magique des Anciens, susceptible de parachever l’analyse des grands classements de l’âme humaine au cours de son évolution éternelle. Il nous fait entrevoir les lointaines et merveilleuses perspectives du surprenant idéal antique et nous prouve que le Matriarcat a été une institution de premier ordre, forte et tenace, pendant des dizaines de millénaires a engendré de remarquables cultures civilisatrices : l’Égypte et la Chaldée ne sont que les dernières impulsions positives de ce grand régime féminin susceptible de briller à nouveau parce que l’humanité, dans sa course éternelle, revêt invinciblement et périodiquement les mêmes aspects dans un cercle d’action toujours amplifié par sa double sexualité.
L’Homme et la femme : géographie mystique
Dans l’étude de la genèse biblique, relative à l’origine de l’humanité, l’on trouve un verset qui jette une vive lumière sur la place que l’élément « femme » et l’élément « homme » tiennent dans l’économie occulte du corps. Ce verset est celui-ci : « Et l’Éternel Dieu prit une côte d’Adam et en forma la femme. »
Par économie occulte il faut entendre la masse des Forces « éthériques » qui imbibent le corps comme l’eau l’éponge et qui donnent à celui-ci ses grandes valeurs psychiques. Cette masse de Forces éthériques, selon le vieux savoir, est polarisée et ses pôles positif et négatif ont chacun un caractère très défini. Ces deux pôles sont d’une extrême importance dans le vieux monde, d’une importance initiatique et sociale, et ils se désignent rituellement et légendairement par le « côté droit » et le « côté gauche », socialement par Matriarcat et Patriarcat. C’est ce qu’implique le verset biblique.
La genèse, sous sa forme Imaginative, nous parle tout d’abord de la grande synthèse humaine : l’Androgyne qui régit l’Univers. L’Image est profonde et c’est mal interpréter le vieux texte que de croire que la création d’Adam et d’Eve est une simple opération consistant, pour l’Éternel, à pétrir un corps avec de la houe, à lui souffler la vie dans les narines, à prendre une de ses côtes et à en faire la femme. L’opération est plus complexe et se fait selon la construction occulte sur les divers plans de l’Être.
Les premiers versets de la Bible restent un tissu de contradictions saugrenues si on n’y fait intervenir le sens critique « ésotérique ». Frazer, dans son étude de l’Ancien Testament, est frappé de ses contradictions flagrantes qu’il ne résout pas d’ailleurs. Parmi les différentes versions du vieux livre hébraïque dont nombre d’auteurs, faute de compréhension, ont tout bonnement biffé les premiers versets, il y a une traduction, celle d’Oswald, la plus usitée, qui se tient très près du vieux texte et conserve la « Création en trois moments » malgré les contradictions apparentes.
Le premier moment de la création nous dit : « Dieu, créa l’homme à son image et LES fit mâle et femelle ». — Dans cette première création il n’est donc nullement question d’Eve. « LES » désigne la création androgynique du principe mâle et du principe féminin, la Lilith de la Kabbale, qui contient tout en puissance, l’UR MATTER , l’Androgyne en tête de toutes les cosmogonies du vieux monde.
Le deuxième moment de la création est celui-ci : « Or aucun arbrisseau des champs ne germait encore, car l’Éternel n’avait pas fait pleuvoir … L’Eternel forma l’homme de la poussière de la terre et lui souffla dans les narines une respiration de vie, et l’homme devint une AME VIVANTE . Alors, l’Éternel planta un jardin , fit tomber un profond sommeil sur Adam, prit une de ses côtes et en fit la femme… Adam et sa femme étaient nus et n’en avaient point honte. » Ces deux premiers moments sont spirituels, il n’est question que de l’Âme VIVANTE…
Le troisième moment a lieu après la désobéissance et cette troisième création est charnelle. « Et les yeux de tous deux s’ouvrirent et ils connurent qu’ils étaient nus. » « Et l’Eternel Dieu fit à Adam et à Eve DES ROBES DE PEAU et les en revêtit. » C’est un homme et une femme de chair qui sont chassés du Paradis.
Il n’y a donc nulle contradiction de fond dans la Vulgate, mais il y a créations successives, ce qui n’a pas été compris par les exégètes. L’Androgyne psychique primitif se scinde en deux puissances sexuelles : ce mot pris dans son acception la plus large, la plus supérieure, celle qui désigne l’Individualité. De ce fait, la femme et l’homme sont d’égale valeur : la femme n’étant plus « une simple côte » de l’homme, mais bien la moitié de « l’âme vivante » de l’Adam mâle-femelle endormi profondément par l’Eternel.
Dans la création de la femme il s’agit des grandes forces spirituelles qui rayonnent de l’Androgyne primordial… La femme sort du rayonnement de l’Âme Vivante.
Dans cette séparation en deux de l’Adam primordial, l’Ancien Testament ne nous dit pas quel fut le côté avec lequel l’Éternel fit la femme, mais l’investigation occulte nous informe que c’est le « côté gauche », le côté des puissances négatives solaires , c’est-à-dire des Forces essentiellement spirituelles. Par la mention du « côté droit » et du « côté gauche » que l’on trouve dans les vieux écrits, il est donc question de la qualité spécifique — « gauche ou droite » — des forces éthériques, de ces forces qui débordent le corps physique en une grande aura lumineuse, faisant ce corps pareil à un foyer magnétique d’un dynamisme formidable de Sentir, d’Imagination et de Volonté.
Le « côté gauche » négatif est puissant dans la femme, « le côté droit » positif est puissant dans l’homme, car l’Androgynat primordial persiste en puissance dans l’individu sexué, mais avec la réalisation organique d’un des pôles.
Aujourd’hui nous revenons tout doucement à la vieille conception des Forces lumineuses éthériques des corps mais par voie scientifique. Ce que nos ancêtres voyaient naturellement, par leur sens psychique, requiert aujourd’hui le laboratoire et le médium.
De Reichenbach, un physicien bien connu au XIXe siècle, dans une série de conférences qu’il fit à l’Académie royale de Vienne en 1869, parle de l’organisation magnétique des corps et dit que tous les corps organiques jusqu’aux inorganiques sont, pour les « sensitifs », ourlés de flammes vivantes, dansantes, très colorées et de différentes grandeurs selon leur côté « droit » ou « gauche ». Il appelle ces flammes on. Elles sont bleues et longues du côté « gauche négatif », rouges et plus courtes du côté « droit positif » .
D’après de Reichenbach, l’on peut comparer le rayonnement odique à celui de l’aimant, simple comparaison toutefois, car dans la flamme organique, il s’agit, dit-il, de forces complexes, l’on peut dire supériorisées, car élevées à la puissance humaine. La preuve en est, d’après les longues expériences du physicien, que l’aimant n’a aucune action sur les flammes humaines dont les réactions sont autres.
Aussitôt que nous nous mettons dans l’ambiance voulue, que nous concevons les forces psychiques des très grands lointains comme une réelle substance, toutes les vieilles traditions s’éclairent d’une étrange lumière scientifique. Pour les hommes du vieux monde dont la « sensitivité visuelle » fut très longtemps vivace, qui voyaient, par conséquent, les flammes psychiques émanantes du corps : la luminosité, la couleur, la hauteur de ce feu corporel avaient une extrême importance, car l’être humain en tenait ses valeurs morales, sociales et son individualité : c’était son Mana, le Mana de l’homme, Mana de la femme, telles furent les puissances magiques du vieux monde.
« Le côté droit est celui de l’homme, le côté gauche celui de la femme », dit Pline.
Ces deux puissances magnétiques, le « côté gauche » et le « côté droit » ont été tour à tour l’objet de cultures ; on a été entièrement gaucher sous le matriarcat, sous la domination de la force négative ; on est droitier aujourd’hui sous l’autorité positive de l’homme. Les propriétés occultes des deux côtés de l’être humain ont engendré les deux grands régimes, leur force religieuse et pédagogique.
Pédagogie, rites psychiques agissaient sur l’âme à l’aide du corps, sur le corps à l’aide de l’âme. Thérapeutiquement on provoqua des réactions physiologiques et occultes dans les viscères, le sang, les muscles, les nerfs, etc… A gauche, sous le matriarcat, sur la pointe du cœur, l’orientation de l’estomac, le rein gauche, le poumon gauche. . . A. droite, sous le régime du père, sur le foie, la vésicule biliaire, etc…
L’élément féminin est donc dans les longues flammes bleues du côté gauche, du « côté gauche » qui est la grande puissance négative, tenace, conservatrice de la Vie, la puissance qui est le pouvoir obstiné de permanence, celui qui garde la race, qui est la race même : la femme ! La force négative formidable de l’Inconscient.., le Monde des Germes
« La femme est négative, elle est tout entière « psychiquement » dans le sang négatif que la tradition appelle le « sang bleu », le sang chargé de carbone, qui charrie la mémoire organique, toute la sensibilité vécue, toute l’expérience, et tisse la vie morale dans l’âme !
Sa grande Force négative lui a permis de traverser magiquement les obscurs mystères très occultes de la Plante. — La femme est un admirable Végétal humain ! » Lotus de Païni
à paraitre début décembre 2021 : voir ici