Selon des chercheurs chinois reprenant la thèse du français de Guignes mais avec de nouveaux éléments , la civilisation chinoise pourrait être née en Égypte. Pour alimenter cette théorie, de nombreux textes classiques chinois datant de la supposée première dynastie chinoise connue sous le nom de dynastie Xia ont été analysées. Les recherches sont compilées dans un essai de 93 000 caractères qui fut publié par l’agence chinoise.
Selon l’un des théoriciens, Sun Weidong, l’une des preuves confirmant sa thèse provient d’un texte de l’historien Sima Qian (145 av. J.-C.-86 av. J.-C.) décrivant la topographie de l’empire Xia, traditionnellement reconnu comme étant la dynastie fondatrice de la Chine (2070 av. J.-C. à 1600 av. J.-C.). Dans celui-ci, on peut lire en substance qu’un grand fleuve coule du sud vers le nord, se divisant en neuf bras, avant de se jeter dans la mer. Selon la croyance populaire, la dysnastie Xia est née de l’Empereur Jaune et a vécu essentiellement autour du Fleuve Jaune, cependant le fleuve en question dans le texte n’est pas celui cité puisqu’il coule d’ouest en est ; en réalité il n’y a qu’un fleuve majeur au monde qui coule vers le nord et il s’agit du Nil, en Égypte.
Le Nil et son delta.
Sun Weidong, scientifique reconnu assure depuis des années que les fondateurs de la civilisation chinoise n’étaient dans aucun sens du terme Chinois mais des migrants venus d’Égypte. Sa certitude remonte aux années 90 alors qu’il effectuait la datation radiométrique de bronzes chinois anciens. À sa grande surprise, leur composition chimique ressemblait d’avantage à des bronzes égyptiens que ceux issus de minerais chinois indigènes.
Il affirme que, contrairement aux idées largement répandues, la technologie de l’âge de bronze en Chine ne viendrait pas du nord-ouest du pays par la Route de la soie préhistorique, mais de la mer. Elle aurait été apportée par les Hyksos, des Asiatiques occidentaux qui ont régné dans une partie du nord de l’Égypte en tant qu’étrangers, entre les 17e et 16e siècles av.- J.-C., jusqu’à leur supposée expulsion du pays. Le chercheur note également que les Hyksos possédaient à une date antérieure presque les mêmes technologies et façon de vivre (métallurgie du bronze, chars, alphabétisation, plantes, animaux domestiques) que la dynastie Shang, deuxième dynastie chinoise ayant régné entre 1300 et 1046 av. J.-C. C’est en tout cas ce que révèlent des fouilles archéologiques effectuées dans l’ancienne ville de Yin, capitale de cette dernière dynastie.
« Cela peut paraitre ridicule aux yeux de certains parce que les historiens ont longtemps déclaré : Nous sommes les enfants du Yan et de l’Empereur Jaune. L’historien Sima Qian a pris ces figures légendaires comme les ancêtres des chinois Han et l’arrière-petit-fils de l’Empereur Jaune, Yu le Grand, comme le fondateur de la dynastie Xia […] Ainsi, même les figures les plus iconoclastes de la nation comme Sun Yat-Sen, Chiang Kai-Shek et Mao Zedong ont à un moment ou un autre ressenti le besoin de rendre hommage à la tombe de l’empereur Jaune. La revendication même qui prône que la civilisation chinoise serait âgée d’environ 5 000 ans, prend comme point de départ le règne supposé de cet empereur légendaire », écrit-il.
Mais ce n’est pas la première théorie à placer l’origine de la civilisation chinoise sur le continent africain !
Le philologue français Albert Étienne Jean Baptiste Terrien de Lacouperie qui a publié en 1892 « Western Origin of the Early Chinese Civilization from 2300 B.C. to 200 A.D. » (soit « L’origine occidentale des débuts la civilisation chinoise de 2300 av. J.-C. à 200 apr. J.-C. » en français), a déduit que la civilisation chinoise serait née à Babylone, d’après sa comparaison des hexagrammes du « Livre des Mutations » et de l’écriture cunéiforme de Mésopotamie. Il ira même plus loin en associant L’Empereur Jaune à un roi Nakhunte.
Qui sont les Hyksos ? La XIV dynastie
Il faut dire que, d’une part, l’Égypte de ces temps anciens a toujours été un pays d’accueil pour les populations étrangères et que, d’autre part, la croissance économique du Moyen Empire avait demandé une main d’œuvre de plus en plus importante.
La XIII ème dynastie règne toujours en Égypte, lorsqu’aux environs de 1700 av.J.-C., des troubles éclatent dans le pays, affaiblissant ainsi les pharaons régnants. Une nouvelle dynastie, la XIV ème, prend alors le pouvoir à Xoïs et règne parallèlement avec la XIII ème.
Vers 1650 av.J.-C., profitant de la faiblesse du pouvoir égyptien, les Hyksos s’emparent du Nord-Est de l’Égypte et choisissent comme capitale la ville d’Avaris qu’ils fortifient et arment fortement. De là, ils partent à la conquête de la moitié nord du pays ( avec une arme inconnue des égyptiens: le char tiré par des chevaux), sans rencontrer de grande résistance.
La partie sud de l’Égypte est, à partir de cette date, gouvernée par les princes de Thèbes, probablement vassaux des rois Hyksos. Ces princes, dont le premier se nomme Râhotep, constituent la XVIIème dynastie. Les rois Hyksos, classés dans les XVème et XVIème dynasties ( cette dernière ne comprendra que des rois vassaux de la quinzième dynastie), vont, pendant environ 75 ans, gouverner la moitié nord de l’Égypte en restant en bons termes avec leurs vassaux de Thèbes.
Tout en conservant leurs traditions, ils adopteront certaines coutumes égyptiennes. Leur nom sera, par exemple, écrit en hiéroglyphes et placé dans des cartouches. Ils vénèrent le dieu égyptien Seth qu’ils dotent toutefois d’attributs asiatiques et qu’ils nomment Soutekh.
Les principaux rois Hyksos se nomment Salitis, Yaqoub-Har, Khyan et Apophis I.
Le musée du Louvre possède deux sarcophages de type « richi » ( les décorations ressemblent à des plumes de faucon) ayant appartenu à deux rois de la XVI ème dynastie, vassaux des souverains Hyksos: celui de Sekhemrê Herouermaât (Antef VI) et celui de Sekhemrê Oupmaât Antef (Antef V); sous leurs règnes la région de Thèbes, malgré son isolement économique, continue à perpétrer la culture, l’art et la tradition du Moyen Empire égyptien. C’est à la fin du règne du souverain Hyksos Apophis I qu’un mouvement national naît à Thèbes dont les princes vont tenter de reconquérir l’Égypte.
Liu Shipei, le professeur d’histoire de l’Université de Pékin, qui est le véritable auteur derrière la chronologie de l’Empereur Jaune, a été parmi les premiers à promouvoir l’origine babylonienne des Chinois, dans des livres tels que « Histoire de la nation chinoise », publié en 1903.
Sun Yat-Sen, fondateur de la République de Chine, a quant à lui déclaré dans ses « Trois Principes du Peuple » publié en 1924 : « la croissance de la civilisation chinoise peut […] être expliquée par le fait que les colons qui ont migré d’un autre endroit dans cette vallée, possédaient déjà une civilisation très élevée. »
Cependant, entre les années 1920 et 1930, la théorie a été abandonnée après les agressions japonaises. La Chine a alors commencé à se fermer et à rejeter toute influence occidentale et a adopté sa théorie semi-mythologique sur l’origine de sa civilisation. Après 1949, Mao Zedong met en place un anti-impérialisme qui se transformera en anti-occidentalisme et affectera inévitablement l’archéologie et les recherches historiques.
Et les Hyksos ?
Ils disparurent aussi mystérieusement qu’ils étaient venus mais maintenant on sait où. Ceci expliquerait peut-être la formidable expédition vers l’Afrique et par voie de conséquence vers l’Égypte aussi de l’amiral Zeng Hé entre 1405 et 1430 : une réminiscence d’une lointaine patrie perdue et la tentative désespérée d’en retrouver la trace ?
Un dossier complet sur les liens Chine Égypte réservé à nos lecteurs paraitra prochainement en annexe à nos deux ouvrages premier trimestre 2020 (120 pages environ). Aujourd’hui nous savons que les Hyksos provenaient de l’Asie Occidentale et vivaient dans l’empire Hatti, ce n’étaient donc pas des sémites contrairement à ce qui a été affirmé ci et là. Ils s’en retournèrent dans leur foyer et poursuivirent ensuite jusqu’en Chine fort des technologies égyptiennes acquises pendant leur séjour.
Avaris, capitale des Hyksos
En arrivant du Levant et sans doute de plus loin encore, les Hyksos chassèrent les dirigeants de la XIVe dynastie, qui siégeaient à Avaris, et fondèrent les XVe et XVIe dynasties d’Égypte (entre -1674 et -1548), régnant sur la Basse et la Moyenne-Égypte durant plus d’un siècle.
Traditionnellement, seuls six dirigeants de la XVe dynastie sont appelés « Hyksôs ». Les noms hyksôs sont très proches des noms cananéens, confirmant un lien avec le Levant antique. On attribue à cette ouverture sur le monde asiatique l’introduction progressive de nouveautés tel l’arc composite, le Cimeterre, le cheval ou le char typique des peuples en provenance des steppes, dont l’usage pour ces deux derniers par les égyptiens est attesté à l’extrême fin de la deuxième période intermédiaire.
Les nombreux princes de la XVIe dynastie sont en partie Hyksôs, en partie sémites, en partie asiatiques et en partie égyptiens. Les noms des princes de la XVe dynastie nous sont parvenus grâce aux œuvres et aux monuments égyptiens, ainsi que par l’Histoire d’Égypte de Manéthon, rédigée sous Ptolémée Ier
Il reste à noter cette tradition qui se pratiquait en Egypte et toujours en Chine : la «Fête des Lanternes».
Nous retrouvons en effet en Chine, sous le même nom de «Fête des Lanternes», celle qui était célébrée chaque année en Égypte, en souvenir de «ceux qui ne sont plus» et qui séjournaient dans l’Amenti, là-bas loin vers l’Ouest, au fond du grand Océan (Pacifique), rappelant ainsi la catastrophe de l’engloutissement de MU, puis le Déluge.
Sur cet événement les auteurs Chinois indiquent que, sous le règne de l’empereur Kie, «il tomba une étoile, que le système ou le cours des planètes fut manifestement dérangé, que des montagnes s’écroulèrent qu’il parut 3 soleils du côté de l’orient». Dans ses écrits Confucius fait aussi mention «de la chute des étoiles, de l’éboulement des montagnes».
Ce sont là, les caractéristiques du Déluge, de l’Étoile de Bal et autres phénomènes intervenus lors de la grande Catastrophe suite à l’impact de l’astéroïde il y a plus de 12.000 ans.
Avaris, reconstitution
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Un savant français, M. Terrien de la Couperie, dans un ouvrage relativement récent (1880), démontre que la langue chinoise est clairement apparentée au chaldéen et que les deux alphabets, le chinois et le cunéiforme, sont les descendants dégénérés d’un alphabet originel hiéroglyphique. Les mêmes signes existent pour nombre de mots, et de nombreux mots sont presque identiques. M. de la Couperie donne un tableau de quelques-unes de ces similitude et on peut en détacher celles-ci :
Chinois Chaldéen Français
Mut Mul Briller
Mut Mit Mourir
King Kin Livre
Sik Sik Vêtement
Dzek Zag Main droite
Tan Dun Héros
Kien-kai Kiengi Terre
Lub Lu, lup Vache
Ku Ku Brique
Cette surprenante découverte reporte la civilisation chinoise encore plus près du centre méditerranéen des races, et augmente la probabilité que la science chinoise soit d’origine atlantéenne. Le nom même de Nai-Huang-ti ou NaiKorti, fondateur de la civilisation chinoise, peut être une réminiscence de Nakhunta, le maître des dieux, comme il est désigné dans les textes susiens, et celui-ci, en retour, serait un souvenir du Deva-Nahusha des Hindous, le Dionysos des Grecs, le roi de l’Atlantide dont le vaste empire et ses colonies atteignait « les parties les plus éloignées de l’Inde », et embrassait, d’après Platon, une grande étendue du continent américain.
La linguistique a fait une importante découverte quand elle a établi un lien linguistique continu allant de l’Islande à Ceylan, lien où l’on retrouve des formes variées d’une seule langue maternelle originelle, l’indo-européen. Il y a d’abondantes preuves qu’il existait une langue mère encore plus ancienne, d’où dérivent l’aryenne, la sémitique et l’hamitique, à savoir la langue de Noé, celle de l’Atlantide,du grand empire chtonien des Titan.
© Johan Dreue (en préparation un dossier spécial « Transrivages : la Tradition oubliée »