Par le passé, quand on tentait de répondre à la question : « Pourquoi un jour les chasseurs-cueilleurs sont-ils devenus des agriculteurs ? », le poids d’une possible motivation religieuse entrait à peine en ligne de compte.
Aujourd’hui encore, les manuels présentent toujours le même tableau : à la fin de la dernière glaciation, des contraintes écologiques provoquèrent au Proche-Orient, plus précocement que dans d’autres régions du monde, le passage d’une civilisation basée sur la chasse et la cueillette à une civilisation sédentaire agricole fondée sur la production de nourriture. Différentes opilions, qui ne seront pas reprises ici en détail, furent émises sur la nature et l’effet exacts de ces contraintes ; il en fut déduit assez unanimement que c’était finalement la nature qui avait forcé les hommes adopter une nouvelle façon de vivre. Ce changement profond de système économique, qui fit peu à peu de l’agriculture et de l’élevage. Les fondements les plus importants de la vie, aurait été accompagné, selon l’interprétation habituelle, de modifications dans les autres domaines de la vie humaine, dont l’apparition, en particulier, de certaines variétés de « demeures » fixes. Après de modestes débuts aux époques les plus reculées, après les premières installations en forme de tentes ou de maisons semi-enterrées, les premiers établissements villageois seraient apparus avec leurs solides constructions en bois, en argile ou en pierre. Ainsi aurait été posée la première pierre sur le chemin de la civilisation.
Ce tableau sans être rejeté en bloc est en fait caricatural mais nous pouvons lui donner beaucoup plus de couleurs, de dynamisme et de variété, si nous y incluons les rites, le culte et la religion qui sont depuis l’âge de la pierre taillée des agents puissants et efficaces. Le passage d’une activité de chasseur-cueillir à celui de sédentaire agriculteur ne se fit pas sous l’effet d’une quelconque contrainte mais grâce à l’aide précieuse de civilisateurs qui opérèrent ce passage .. quand ? il a y précisément environ 12500 ans dans les siècles qui suivirent un évènement brutal que toutes les anciennes civilisations ont connu et que les mythes nous ont transmis sous diverses appellations dont la plus connue est le récit du déluge..
Le Croissant fertile et ses « Hilly Flanks»
Où donc ce processus de la sédentarité a-t-il bien pu s’engager exactement ? Dans quelles conditions fut abandonnée une façon de se procurer de la nourriture en usage depuis des temps immémoriaux et pourquoi fut-elle remplacée par une pratique qui jusque-là n’était pas du tout familière aux hommes, mais qui se développa par la suite jusqu’à devenir une technique culturelle de base ? Un renard va nous mettre sur le bon chemin.
Répondre à cette question c’est aussi percer le mystère de la néolithisation du Proche-Orient qui devait ensuite se développer et s’établir solidement par enchaînement successif avant d’atteindre l’Europe. Les scientifiques avaient commencé par rechercher les débuts du Néolithique non pas dans les vallées des grands fleuves et les oasis du Proche-Orient mais dans la zone où les animaux domestiqués au Néolithique étaient présents auparavant à l’état sauvage – à savoir dans les zones de collines en bordure des massifs du Taurus et du Zagros, dites les Hilly Flanks off H. Breasted’s Fertile Crescent (les collines bordant le Croissant fertile de J. H. Breasted). Ce fut le bon choix qui permit de redécouvrir Göbleki Tepe en 1995.
Göbekli Tepe est aujourd’hui un nom familier t un haut lieu touristique pour quiconque s’intéresse au sujet des anciens mystères. Considéré comme le plus ancien temple de pierre du monde, – mais est ce un temple au sens usuel ?- il est composé d’une série de structures mégalithiques contenant des anneaux de piliers en forme de T magnifiquement sculptés.
Il se trouve sur une crête de montagne dans le sud-est de la Turquie, à seulement 13 km de l’ancienne ville d’Urfa, à proximité du site traditionnel du jardin d’Éden. Sanliurfa, au sud-est de la Turquie, est située à plus de 800 km des rues bondées d’Istanbul. Ici, depuis dix mille ans, ses secrets sont restés cachés sous un monticule de terre artificiel en forme de ventre, d’une taille de 300 mètres sur 200 mètres. Là-bas, en 1994, sur une colline poussiéreuse, un berger local a remarqué le bout d’une pierre qui sortait de son champ. Il a commencé à creuser pour finalement déterrer un pilier de 6 m de haut. Ses bords étaient précis, et en son centre se trouvait une sculpture en relief d’un étrange animal.
À y regarder de plus près, il apparut que la pierre finement ciselée avait été façonnée par des tailleurs de pierre talentueux, travaillant avec des outils de pointe. L’agriculture et l’élevage étaient à peine connus lors de la construction de Göbekli Tepe. On raconte que le site a été construit par des chasseurs-cueilleurs primitifs, errant dans le paysage fertile du sud-ouest de l’Asie, et dont la seule existence tournait autour de la survie au quotidien. Un modeste berger kurde est à l’origine de ce qui est peut-être la découverte archéologique la plus étonnante des temps modernes, un site connu sous le nom de Göbekli Tepe (la colline au nombril).
Alors, qu’est-ce que Göbekli Tepe ? Qui l’a créé et pourquoi ? Plus précisément, pourquoi ses constructeurs ont-ils enterré leur création avant de disparaitre ?
Certains avancent l’hypothèse que Göbekli Tepe aurait été construit en souvenir des Veilleurs du livre d’Hénoch ou des Anunnaki Mésopotamiens. Göbekli Tepe aurait été construit par une population de chasseurs-cueilleurs toujours effrayée à la suite d’un cataclysme dévastateur qui a presque détruit le monde : l’impact d’une comète que la science reconnaît aujourd’hui comme ayant eu lieu il y a environ 12 900 ans, avec des tremblements de terre terrifiants plusieurs centaines d’années après. Nous allons donc procéder à un examen dans le cadre de notre hypothèse atlantéenne et découvrir quelques faits troublants.
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