L’Égypte et le déluge : chronologie brève et chronologie longue (1)


Scène de chasse au boomerang. Le boomerang fut une invention ante-diluvienne nécessitant de très hautes connaissances en matière d’aérodynamique. Le boomerang après avoir frappé l’objet visé lors de sa course revient se poser dans la main de son lanceur. Il fut inventé et laissé en héritage aux aborigènes d’Australie il y a plus de 10.000 ans.


boomerang australien

Introduction : selon l’égyptologie officielle le mal a un nom : le récentisme .. En effet celle-ci réduit le plus souvent le le long cours des dynasties pharaoniques à une période comprise entre 4000 et 3500 ans. Champollion lui même évaluait à plus de 7000 ans l’histoire de la civilisation égyptienne.

Gaston Maspero, fondateur de L’École française du Caire

Nous sommes donc face à une très grande énigme pour le passé pré-pharaonique de l’Egypte car il existe toujours le questionnement de savoir ce qui s’est exactement passé pendant la période mystérieuse d’avant 3500 av JC, date de l’apparition du premier pharaon officiel Menes-Narmer. Ce laps de temps où en quelques décennies apparaissent de façon foudroyante dans leur perfection tout à fait soudaine à la fois écriture, pyramides parfaites, astronomie savante et tout ce qui va avec une civilisation d’une très haute sophistication, technicité et connaissance. Tout cela semble être donc arrivé sans délais.
Comme le dit si bien l’égyptologue anglais Toby Wilkinson : « On dirait qu’ils n’ont ni ancêtres ni périodes de développement, ils semblent être apparu en une nuit. »L’ancêtre de l’égyptologie – non officielle – Gaston Maspero (1846-1916) nous indique de plus à propos des textes égyptiens : « La religion et les textes qui nous la font connaître étaient déjà constitués avant la première dynastie. C’est à nous de nous mettre, pour les comprendre, dans l’état d’esprit où était, il y a plus de sept mille ans, le peuple qui les a échafaudés. » (Revue de l’Histoire des Religions, t. XIX, p.12). Tentons donc d’y voir plus clair.

Datations

Les traces de l’homme remontent, sur le plateau africain, à la fin du tertiaire ou au début du quaternaire, soit, au bas mot, à plus de 100 000 ans avant notre ère. Certains ont même parlé de présence de l’homme : à l’éogène. Dès 1838, Russegger fait état d’un squelette humain trouvé dans les alluvions anciennes à Duntaï, entre Kartoum et Sennaar, et remontant au début du quaternaire, ainsi que les ossements trouvés en Sibérie avec des artefacts en provenance  du Pacifique comme le boomerang.

Ancien hiéroglyphe anté dynastique

Absence de vestiges humains dans les alluvions du Nil

Par contre, aucun vestige préhistorique n’a été découvert «dans les alluvions du Nil» 5 ce qui implique : soit l’absence de l’homme dans le fond de la vallée du Nil au moment du paléolithique (or nous savons que l’homme existait sur les coteaux où ses outils ont été retrouvés) ; soit la formation très récente, après le paléolithique, des alluvions du fleuve, ce qui correspond exactement à la création du Nil, 10 500 ans ay. J.-C., à partir de la percée de la Sabaloka (voir « Les enfants de Champ, l’Égypte et le déluge »). La jeunesse des alluvions du Nil d’ailleurs fut amplement prouvée lors des fouilles effectuées à 18 mètres au-dessous du péristyle de l’obélisque d’Héliopolis au cours desquelles selon l’archéologue Lyell, ne furent rencontrés que des ossements appartenant exclusivement à des espèces «vivantes» de quadrupèdes : chameau, dromadaire, chien, bœuf, porc, mais jamais, ni là ni ailleurs, dans les alluvions du Nil il n’a été trouvé un os ou une dent d’une espèce disparue.

D’après l’examen des ossements préhistoriques de Tonkh, de Morgan a démontré que les anciens habitants des coteaux du Nil possédaient, dès l’époque néolithique, tous les animaux domestiques que nous connaissons. Le début de ce néolithique date au minimum de 12 000 ans  en Égypte et il est le plus ancien que l’on connaisse dans le monde.

Il est surprenant de constater que la civilisation égyptienne, d’abord paléolithique, est passée directement au stade du métal associé à la pierre polie (chalcolithique), sans connaître même l’étape de cette dernière. ceci devrait interpeller  à tout le moins mais c’est tout le contraire qui se produisit car ce fait important fut de tous temps occulté par l’égyptologie officielle. En fait l’Égypte devait ses traditions aux éléments culturels néolithiques du Soudan et du Haut-Nil . pays des anté-dynastiques. Cette influence se retrouve encore aux époques badariennes  (de la localité de Badari) – 10 000 ans ay. J.-C. et aux suivantes, définies par sir Flinders Petrie, époques dont les stations explorées se trouvent au Sud d’Assouan, c’est-à-dire en Nubie.

Au Badarien influence des civilisations du Pacifique

On peut dire qu’au Badarien, et même à l’Amratien qui le suit, on retrouve nettement sur tous les points l’influence des civilisations du Pacifique (Polynésie) : tatouage du corps ; utilisation d’hameçons en ivoire, rigoureusement du même profil type que ceux de l’Ile de Pâques et de Polynésie-Hawaï, mais bien moins parfaits au point de vue du polissage et du fini  ; récipients à fard sous forme de vases en ivoire, plus ou moins cylindriques, avec une représentation animale fort bien modelée ; fourreau phallique et boomerang.


L’Amratien : une période de régression

Par la suite, à l’Amratien, les divers genres de céramiques sont de qualité inférieure aux précédentes, écrit Gordon Childe 12. Il n’y a donc pas «progrès», mais «régression». Plus tard, la civilisation qui succède (gerzéenne) est nettement d’un caractère asiatique n, lequel ira s’accentuant avec les premières dynasties 14, soit à partir de 5 600 ay. J.-C.

Hiatus de civilisation

Il y a lieu de bien préciser que l’on n’a trouvé aucun rapport, aucun indice de liaison, entre les indigènes du paléolithique et les constructeurs des Pyramides. Dans ce domaine existe un grand vide. En revanche, des dessins d’animaux gravés sur des vases de céramique «rouge» polie, de l’Amratien, rappellent singulièrement certains pétroglyphes trouvés par Frobenius dans le Fezzan, en Libye, en Oranie et dans toute l’Afrique, depuis la Méditerranée jusqu’à la Rhodésie et, mieux encore, ces représentations sont analogues à celles découvertes sur diverses céramiques dans l’Inde, en Chine et en Amérique. Cela permet de conclure, formellement, que, durant l’Amratien de Nubie (daté de 8000 – 7000 ay. J.-C.), on retrouve les traces d’une civilisation universelle, reliant les peuples de l’Inde et de la Chine, à ceux d’Amérique et ces derniers à ceux d’Afrique. Ainsi, d’après cette datation, on trouve que, 3 000 ans après le Déluge (10500 ay. J.-C.), la Planète est encore entièrement occupée par une civilisation unique. Il faut donc conclure que l’Amratien est antérieur à l’époque qu’on lui assigne généralement car la communauté des vestiges de civilisation sur l’étendue de la Planète ne peut se comprendre que si elle correspond à la civilisation d’AVANT le Déluge. En effet, le Déluge ayant détruit la presque totalité de l’humanité et des civilisations antérieures, ce qui survécu de cette humanité, et qui dut passer par le stade des cavernes, ne pouvait se livrer alors, sur tous les continents, à des industries strictement semblables. Il resterait à supposer, qu’alors, dans les temps post-diluviens, les survivants auraient disposé des «moyens» nécessaires pour reprendre le chemin de l’évolution.

En tous cas l’empreinte civilisatrice était tellement incrustée qu’on découvre encore ses traces lors des premières dynasties (après 5500 ay. J.-C.). Dans son livre, «l’Agriculture dans l’Ancienne Egypte», Hartmann signale que le boomerang — ou bâton de jet des temps préhistoriques — était à cette époque toujours utilisé pour chasser les oiseaux aquatiques ; que cet engin, dès les temps les plus reculés, paraît avoir été importé ; (ainsi, sous la IIIè dynastie, Harkhouf en rapporta de Nubie ). Nous voici donc raccordés au pays des antédynastiques : pré et proto-dynastiques ; temps des Dieux, demi-dieux, héros, Anciens rois et Esprits de la Mort.

Quel était ce pays ?

Ce pays était l’Ethiopie, le «Pays de Koush» dont parle la Genèse, pays situé en Haute-Nubie dans l’île de Meroë, territoire compris entre l’Atbara et le Nil, ou plutôt entre l’Atbara et les anciens rivages de la mer intérieure du Bahr-el-Ghazal  avant son assèchement (10500 ay. J.-C.).

Manéthon de Sebennytos (en grec ancien Μανέθων, Μανέθως) (IIIe siècle avant notre ère) est un prêtre égyptien qui a écrit une Histoire de l’Égypte (Ægyptiaca) en trois volumes en grec sous le règne de Ptolémée II, mais sans doute à la demande de son prédécesseur Ptolémée Ier Sôter.

la suite ici :  Manéthon et le problème des datations, sur la trace des grands civilisateurs

commander


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *