Avec cette inscription dans la sacristie de la chapelle, Assan Dina clôt et signe son grand livre d’hermétisme.
La figure représentée ici à droite de la sacristie surmonté du Tao est une synthèse de Brahma et de la déesse Laksmi posée sur les flots de la création originelle. Celle-ci représente la terre florissante et prospère. Elle a aussi le sens de cent mille ans d’où les longs chevaux qui ondulent de part et d’autre. Le triple collier renvoie à Brahma et l’on retrouve les 4 couronnes.
Brahmâ, avec Vishnou et Shiva, fait partie des Trimurti, la Triade Hindoue, dans laquelle il est l’ordonnateur qui fait passer l’inarticulé (ánrita) à l’état articulé (rita).
Brahmâ
Selon les Puranas il est né d’une fleur de lotus. Il est aussi né d’un œuf d’or déposé par la première cause suprême.
Brahmâ passe aussi pour le fils de la Puissance Suprême, Brahman, et l’énergie féminine connue sous le nom Prakrti ou Mâyâ.
Dans le Brahmâ sampradaya, il apparait dans une fleur de lotus qui a émergé du nombril de Vishnou.
Le premier membre de la triade hindoue, l’esprit suprême qui se manifeste comme le créateur actif de l’univers, Brahmâ est le créateur de la matière et de l’univers. Il est le Prajapati, ou le seigneur et père de toutes les créatures, et en premier lieu des Rishis ou Prajapatis. Il est le père de Manu dont tous les êtres humains descendent ; c’est pourquoi dans le Ramayana et le Mahâbhârata, il est souvent désigné comme l’ancêtre de tous les êtres humains.
Lorsque Brahma créa l’univers, celui-ci resta inchangé pendant 2,16 milliards d’années. Le monde et tout ce qui s’y trouve fut ensuite consumé par le feu, mais les sages, les dieux, et les éléments vont survivre. Quand il se réveille, Brahmâ restaure à nouveau la création, et ce processus va se répéter pendant une longue période. Lorsque celle-ci sera terminée, l’univers entier, les dieux, les sages et les êtres vivants seront réduits à leurs éléments constitutifs.
Dans les Védas et les Puranas, Brahmâ apparait rarement dans les affaires des autres devas et encore plus rarement dans celles des mortels.
Assis sur un lotus, tout vêtu de rouge Brahmâ apparait avec ses quatre têtes couronnées, symbole de son pouvoir suprème ; l’origine il en avait cinq, mais la cinquième a été brûlée par troisième œil de Shiva, car il lui avait parlé de façon irrespectueuse. Avec ses quatre visages dorés il est appelé Chatur-anana ou Chatur-mukha ; il porte une barbe noire ou blanche qui indique la sagesse et le processus éternel de la création.
Pour toute souscription avant fin octobre le livre voir l’offre spéciale avec le poster des deux divinités de la chapelle dorée : Hator et Laksmi
D’où vient cette conception de l’Univers comme un œuf ? en fait il suffit de se reporter aux travaux astronomiques laissés par Assan Farid Dina qui sont très contemporains de la vision astronomique en vigueur de nos jours pour en comprendre toute la portée. Nous allons en donner quelques extraits à partir des archives du fond Dina, le reste est expliqué dans l’ouvrage référencé ici. Il vous expliquera qu’il existe bel et bien un code pour décrypter l’ordre d’apparition des arcanes dans la chapelle, code resté secret jusqu’à aujourd’hui, il vous permettra de prononcer le nom originel AUM.
En effet dans ses notes Assan Dina nous livre sa conception qui est proche des dernières théories sur l’origine de notre univers avec ses différents niveaux d’emboitement, nous en donnons quelques extraits :
« Une grave et troublante question a toujours préoccupé certains esprits depuis un grand nombre d’années.
En considérant l’espace infini comme indéfiniment peuplé de nébuleuses, de soleils, de planètes, et autres corps stellaires, on avait simplement étendu la conception de l’univers suivant la forme que nous lui voyons revêtir autour de nous.
Cette conviction était encore fortement enracinée, il n’y a pas bien longtemps, et les traités d’astronomie du siècle passé s’en faisaient une gloire spéciale. Mais le progrès dans la construction des télescopes nous a enseigné qu’au dehors de ces agglomérations qu’on appelle des nébuleuses, existaient des espaces immenses qui semblaient complètement vides.
En les comparant au volume occupé par les nébuleuses, on arrivait à la conclusion que ces dernières pouvaient être à peine considérées comme de modestes îles de lumière flottant dans l’immensité d’un océan sans limites. »
Puis évoquant les différents récits de la genèse cette constatation :
« Elles montrent simplement que « en dehors de l’œuf de Brahma » l’existence d’un autre espace, une autre forme de l’étendue dont nous avons aucune idée, aucun sentiment direct, est pressentie ou même nettement affirmée par l’écrivain sacré.»
Assan Dina va ensuite plus loin, anticipe à la fois le Big Bang mais surtout évoque de façon géniale ce qui allait devenir la théorie des cordes. L’arc en ciel entourant Brahma Lakshmi (et qui ne figure pas dans les représentations hindoues) matérialisent cette idée.
On sait qu’elle est à sa façon une théorie du « Tout » soit de l’Œuf ! En effet en considérant que les briques fondamentales de notre univers ne sont plus des particules élémentaires mais des cordes vibrantes à différents niveaux de la réalité elle fournit une description de la gravité quantique, c’est-à-dire l’unification de la mécanique quantique et de la théorie de la relativité générale. De sorte qu’elle prétend réussir à unifier les quatre interactions élémentaires connues, on parle alors de théorie du tout.
La théorie repose sur deux hypothèses :
- Les briques fondamentales de l’Univers ne seraient pas des particules ponctuelles mais des sortes de cordelettes vibrantes possédant une tension, à la manière d’un élastique. Ce que nous percevons comme des particules de caractéristiques distinctes (masse, charge électrique, etc.) ne seraient que des cordes vibrant différemment. Les différents types de cordes, vibrant à des fréquences différentes, seraient ainsi à l’origine de toutes les particules élémentaires de notre Univers.
- L’Univers contiendrait plus de trois dimensions spatiales. Certaines d’entre elles, repliées sur elles-mêmes passant inaperçues à nos échelles (par une procédure appelée réduction dimensionnelle).
Dans notre ouvrage nous analysons ces données à la lumière des dernières conceptions sur la genèse de notre univers et admirons comment les données de la Tradition ne s’opposent pas à la Science mais la conforte tout au contraire. On comprend dès lors pourquoi le Tao ailé figure au dessus de la figure de Brahma-Lakshmi en position de yoga.