« Les Egyptiens connaissaient le mètre, ce qui est fréquemment démontré. Deux lignes peintes sur un édifice de la 3e dynastie sont espacées d’un mètre. Cette utilisation du mètre n’est pas un cas isolé, on peut la rencontrer dans des milliers de cas. » Schwaller de Lubicz
En France le dernier gardien du mètre n’était autre que Fulcanelli (Président de la commission des poids et mesures – BIPM, voir tome 1 « Portrait d’un adepte du XXème siècle » ) et c’est en rapport avec celui-ci et ses travaux de géodésie (dont il était l’un des pionniers) qu’il prépara son dernier ouvrage »Finis Gloriae Mundi » jamais publié et dont il ne reste que des bribes éparses. Son aventure avec le mètre reste particulièrement exemplaire et il en fera discrètement référence dans les ouvrages connus comme les Demeures Philosophales. La question qui se pose alors est : pourquoi le mètre étalon est-il si important et quel importants secrets recèle t-il ?
Cette vue n’a trouvé que l’hostilité la plus déclarée dans les milieux de l’égyptologie officielle. Schwaller de Lubicz a néanmoins complété ses recherches en parlant du « mètre égyptien », notamment dans un livre intitulé Le Temple clans l’Homme, édité au Caire, en 1949, et réédité en 1982 par Dervy-Livres.
Or, une découverte permet de relancer le débat et de le situer sur un plan de plus en plus positif. Dans deux lettres successives, datées des 29 août et 23 septembre 1985, le docteur Emile-Georges Wagner a signalé avoir retrouvé à Karnak, de la façon la plus heureuse et la plus claire, la trace de l’utilisation du mètre en Egypte.
Au cours d’un voyage dans la vallée du Nil, en 1980, le docteur Wagner a pu déceler et mesurer un étalon métrique sur la partie supérieure d’un obélisque couché sur le sol. Cet obélisque est situé actuellement à l’angle nord-ouest du lac sacré, prés du gigantesque scarabée de granit élevé par Aménophis III, et il fut originellement mis en place sous le règne de la fameuse reine-pharaon Hatchepsout (soit 1500 avant notre ère).
Le pyramidion qui termine l’obélisque porte en intaille la figure symbolique du dieu Amon assis sur son trône. Or, selon le docteur Wagner, « Le trône du dieu est posé sur un socle constitué par une raie bien incisée dans le granit. De chaque côté de la raie, il y a un repère interne, et les extrémités d’un mètre déployé, et placé dans cette raie, coïncident exactement avec les repères, qui sont surajoutés en creux dans l’incision générale du socle ».
Les deux repères extrêmes, et gravés, permettent ainsi de souligner de façon visible que le tracé du socle du dieu suprême des plus puissantes dynasties égyptiennes (18° et 19° dynasties) est en rapport avec un « mètre-étalon ». Cette découverte inattendue atteste que quelque treize siècles après la construction de la Grande pyramide de Gizeh (dans laquelle la coudée royale de 0,5236 m fut conjointement employée avec la coudée de 0,50 m) la connaissance du mètre avait été fidèlement transmise ; il faut donc voir dans le culte d’Amon la continuation et l’utilisation d’un savoir traditionnel manifestement issu des cultures d’une protohistoire encore bien mal connue.
Aspect schématique de la rainure et des repères du « mètre-étalon » retrouvé à Karnak par le docteur Linde Georges Wagner.
Ce schéma est établi à partir de deux agrandissements photographiques de 0,70 in par 0,50 m chacun. Les proportions relatives de la rainure (longueur et hauteur) n’ont pus été respectées pour rendre le dessin plus aisé à lire sur le schéma.
A l’intérieur de l’incision, on peut discerner deux lignes gravées qui forment une sorte de ruban fictif, et à la partie supérieure, une troisième ligne qui a disparu clans su plus grande partie.
Cet ensemble de lignes ne peut être vu clairement que sur les agrandissements photographiques. Le cliché ci-contre, d’un format plus réduit donne les proportions réelles de l’incision qui forme la ligne droite représentant le sol sur lequel repose le trône du dieu Amon. Les proportions des espacements à l’intérieur de l’incision générale sont indiquées à la droite du schéma.
François Dupuy-Pacherand avait remarqué que le nombre PI se retrouve un nombre extraordinaire de fois dans la grande Pyramide, et démontré que les mesures effectuées avec la coudée égyptienne (la vraie de 0,5236 m, et non celle inventée par Piazzi Smith et l’abbé Moreux) montrent « les interactions permanentes du mètre, du système horaire, des mesures luni-terrestres, de l’acoustique musicale, en conformité avec les formules les plus modernes de l’astronomie et de la physique. »
Parlant du temple de Karnak, il conclut que :
« tout se passe comme si on y relevait la trace d’une incroyable synthèse du système métrique, du Nombre d’Or et de la mesure astronomique des temps annuels… »
« Pour les astronomes antiques, le temps et l’espace se répondaient sans fin, dans un éternel engrenage de Nombres dont notre globe fournissait lui-même une des clefs fondamentales… La clef de la grande Pyramide est la dix-millionième partie du quart d’un méridien moyen de la Terre. »
La hauteur de la grande Pyramide, 146,53 m, est la milliardième partie de la distance de la Terre à la surface du Soleil au moment du périhélie (146,41 millions de km). Le cosinus de l’angle d’inclinaison de ses faces est égal au Nombre d’Or ; 0,618. Le périmètre de sa base est égal à une circonférence ayant pour rayon sa hauteur : c’est la résolution de La quadrature du cercle ! Comme la hauteur est le milliardième de la distance de la Terre au Soleil, le périmètre de la base est donc le milliardième de l’orbite terrestre !
Source de l’illustration ci-dessus : Jean Seimple
François Dupuy Pacherand relate une rencontre déterminante :
« Vers 1956 je rencontre à Clichy un vieux médecin, le docteur Funck-Hellet, chez lequel je prends connaissance d’une lettre de Schwaller de Lubicz qui déclare expressément : Les Égyptiens connaissaient le mètre. Je l’ai vérifié dans des milliers de cas sur des édifices pharaoniques. Sur un mur datant de la IIIe dynastie, il existe encore deux lignes peintes dont l’écartement est exactement de un mètre » ».
Théorie de Schwaller
La coudée royale égyptienne, employée dans la plupart des grands monuments. est théoriquement équivalente à 0.5236 m. ce qui correspond à la sixième partie de 3.1416 m. Autrement dit, un cercle ayant pour rayon un mètre aurait pour développement 6,2832 m, c’est-à-dire 12 coudées royales égyptiennes. La coudée pharaonique mettrait ainsi en constantes relations le système décimal (le mètre et sa moitié) avec les nombres duodécimaux et la mesure du cercle. Nota : La mesure officielle de la coudée est aujourd’hui reconnue comme s’inscrivant entre les deux nombres 0,5235 m et 0.5240 m.
« L’hypothèse de Schwaller de Lubicz tient compte d’une mesure qui s’inscrit précisément entre les deux termes qui viennent d’être mentionnés (et que l’on trouve notamment dans Le problème des pyramides d’Égypte de Ph. Laver, Payot 1952.) Ajoutons que la mesure basée sur 0,5236 m n’est pas mentionnée par M. Lauer, égyptologue chargé de fouilles par le gouvernement… Probablement la trouve-t-il gênante…) »
François Dupuy-Pacherand a également fait le rapprochement des rapports entre le Nombre d’Or et la grande Pyramide, et expose également
« comment la mesure de l’horizon visible du sommet théorique primitif de la Pyramide (hauteur 146. 60 rn) correspond à une distance de 43.200 m sur une ligne méridienne nord-sud passant par le centre de l’édifice. Il y a donc une impressionnante correspondance entre cette distance mesurée en mètres et les 43.200 secondes qui servent à l’évaluation du « jour solaire moyen » de 12 heures.
« Par ailleurs, si l’on divise la hauteur de la grande Pyramide (soit 280 coudées) par le total : côté de base + hauteur (soit 440 + 280 = 720 coudées), on obtient le curieux rapport suivant :
« Il est intéressant de faire le rapprochement entre 280 et 720, et 42 et 108. Quarante-deux représente le nombre des grands livres fondamentaux du dieu Thoth-Hermès, et le royaume égyptien fut à un certain moment divisé en 42 provinces (ou « nomes »). Le nombre 108 est une des clefs fondamentales de toutes les traditions anciennes (tour à tour nombre d’Agni et Lotus lunaire bouddhiste par exemple). Multiplié par 2 (soit 216), c’est le nombre du Lion des Kabbalistes, et par 4 il donne 432, ce qui rejoint la mesure de l’horizon de la grande Pyramide (43.200 mètres) et la valeur en années de certains cycles de l’Inde et de Chaldée (notamment 432.000 ans).
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« Revenons au rapport 0,388888. Si on le multiplie par mille, il donne 388,888… la suite dans notre 3ème opus avec d’incroyables révélations, le voile est levé !
(dossier complet sur l’histoire secrète du mètre depuis ses origines jusqu’à aujourd’hui)