Schwaller de Lubicz, Fulcanelli, Julien Champagne et le secret de l’indigo


indigoDécidément cette petite fleur de violette aura fait couler beaucoup d’encre, de cette encre violette chère à nos écoliers de la troisième République et dans laquelle le Maître a dû plus d’une fois tremper sa plume pour rédiger l’oeuvre impérissable du Mystère des cathédrales et des Demeures Philosophales, une fleur qui clôt également le bec à tous les sceptiques et autres persi-fleurs ! ..

patesvitrailAor et Isha Schwaller de Lubicz ont laissé quelques dizaines de petits pots contenant différents essais de coloration du verre dans la masse. Dans chaque pot se trouve le résultat d’un essai de teinture chimique, par des corps métalliques ou minéraux. Ce résultat se présente sous la forme de bris de verres teintés; A chaque essai le verre teinté est coulé dans une mini-lingotière circulaire, de faible profondeur. Le verre refroidi est démoulé et brisé afin de rentrer dans un pot pour le stocker. Un petit morceau de papier plié porte mention du composé chimique employé. Dans les coupelles en terre réfractaire ci-après se voient des puzzles réconstitués.

 D’une fleur violette hautement corruptrice

L’auteur à succès Séverin Batfroi a comparé le texte crypté de Newton à celui de Fulcanelli qui évoque quant à lui « la violette… première fleur que le sage voit s’épanouir au printemps de [Œuvre ».

Mais ne faut-il pas y voir plus et encore plus jusqu’à son patronyme ? au point qu’il l’a fait fait figurer avec son blason dans les salons d e la Présidence !  En effet, Fulcanelli se place sur un plan que ne renierait pas Raymond Roussel, expert dans l’art des combinaisons phonétiques. Le mot « violette » évoque moins la couleur qui lui est associée que sa fonction « corruptrice » et « violente » dans le périmètre limité qui lui est impartie : il n’en agit pas moins en sa faveur : « celle de transformer en une couleur nouvelle la verdure de son parterre » . N’est-ce pas là le rôle du ferment par excellence, à l’image du vinaigre, dont une goutte suffit pour transformer en sa nature n’importe quelle quantité de vin  ainsi que le remarque Schwaller de Lubicz.

C’est bien l’indigo et l’escarboucle ou « pourpre » – porphyre  en grec qui a donné par ailleurs son nom au Phoénix qui sont les deux frontières spectrales au-delà desquelles la vision abdique. Ces deux « solstices » magnétiques conservent les vertus de leur longueur d’onde : environ 7000 angström pour la première 4000 angström pour la seconde (ce qui correspond à une échelle allant de 700 à 400 trillions de vibrations par seconde au-delà). Infra-rouge d’un côté et l’ultra violet de l’autre.

De fait il y a bien une  frontière phénoménale, où s’opère la régénération de l’individu, elle est celle du septénaire propre à l’humain (car l’on sait que certains animaux perçoivent les ultrasons), Schwaller de Lubicz en décryptera les arcanes dans une communication transmise à ses disciples de Suhalia lors de la Noël 1926, sur le sens profond de l’existence.  Nous en livreons quelques extraits plus loin.

René Schwaller utilisait sa théorie du prisme et de la gamme chromatique pour tracer un parallèle entre les phases du Grand OEuvre et l’évolution de la conscience humaine ; s’il donnait au violet (couleur composée), quoique situé « à une place où il n’y a pas de mélange », une fonction tout aussi exclusive que l’indigo, cette dernière couleur focalisait d’autant plus l’attention qu’elle se trouvait quant à elle située à une place « où apparemment, on pourrait situer un mélange, une continuité de fonction. Or, ajoutait-il, c’est l’instant où le tympan [car la couleur. comme vu ci-dessus, représente aussi une longueur d’onde) transmet le son à l’oreille. Sans doute le phénomène continue, mais sur des bases toutes différentes de la transmission du son extérieur »..

Il s’agissait là d’une clef que l’Adepte ne pouvait donner sans enfreindre les lois du secret, il la réservera pour son ouvrage posthume. Il s’agit encore de l’indigo qui cache aussi le secret du ferment universel, extrait au moyen du dissolvant (ou « Azoth ») :

«Qu’est-ce donc que l’Azoth ? rappelait Jollivet-Castelot. Laissons seulement pressentir qu’il s’agit de la lumière astrale que l’Adepte doit savoir manier et attirer».

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Au bal de l’hippocampe avec le Maître – la permutation des formes par la lumière (in Demeures Philosophales TI)

De l’ultra violet de l’indigo : au delà du visible

Bien que très éloigné de notre planète (~ 150 million km en moyenne), le Soleil nous fournit l’énergie lumineuse et la chaleur qui sont toutes deux nécessaire au maintien de la vie sur Terre. Cette énergie nous arrive sous la forme d’une radiation électromagnétique qui est de nature ondulatoire et est ainsi caractérisée par une longueur d’onde reliée à la composition et à la température du transmetteur, dans ce cas le Soleil.

Le spectre électromagnétique décrit la distribution des différents types de radiations sur un large spectre de longueurs d’onde. Par ordre décroissant de longueurs d’onde, la gamme spectrale s’étire depuis les ondes radio (longues longueurs d’onde) jusqu’aux minuscules rayons gamma (petites longueurs d’onde), avec l’infrarouge (IR), le visible et l’ultraviolet (UV) entre les deux, où le Soleil émet la plupart de ses radiations.

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à suivre … JK


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