Guide Fulcanelli de Bourges


coeurAssez curieusement le commentaire paru dans le Mystère des Cathédrales relatif à Bourges suit celui d’Amiens, deux lieux qu’il fut amené à connaitre à l’occasion de ses rencontres avec son vieil ami Edouard Branly. L’ancien préparateur a le sens du détail et de la rigueur et rien ne lui échappe, ainsi dès le préambule il note pour le déplorer   « la chapelle, restaurée et peinte » ou une « vingtaine d’anges trop neufs » (sic) … Par cette allusion, l’Adepte désigne la récente restauration effectuée par le peintre Alexandre Denuelle en 1865. Celui-ci a en effet dessiné le plafond de la chapelle en 1865. Ce dessin, actuellement conservé au musée des Monuments français, nous montre que le bas des voûtains était assez abîmé et que certains anges avaient en partie disparu. Commencé en 1865, ce travail sera amplifié en 1869. A cette dernière date, Denuelle est chargé de la restauration de toutes les peintures de la chapelle et c’est sans doute très peu de temps après que l’Adepte fait sa première visite. Une étude récente du Laboratoire de recherche des Monuments historiques montre qu’il « a entièrement repris la voûte, tout en respectant l’esprit des peintures », mais que son travail n’a pas été parfait dans les parties basses des murs. C’est aussi à cette date que son ami Edouard Branly trouve une affectation comme professeur dans la cité Berrichone, il n’y restera que quelques mois mais ce sera l’occasion pour ces deux grands hommes de faire connaissance des lieux et à Fulcanelli de consulter les archives locales et de dresser un premier inventaire en attendant d’autres visites faites entre 1882 et 1885.

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Guide Fulcanelli de Bourges, 60 pages avec deux planches 40 x 30 cm livrées sur papier d’art.

Petit guide sur les références de l’Adepte aux deux demeures philosophales de Bourges avec au sommaire : L’Hôtel Lallemant : 1. façade et cour intérieure (figures de corniche : lions – homme rouge – miroir de Saturne – Pégase – Taureau de Crète – centaure au limaçon – Pooh – cerfs-volants – griffon — médaillons de façade : Jason – Harpyie – Phinée — piliers et colonnes : Fou – Poissons – Aiglon – Vautour — Salles : plaque de cheminée aux armes de Jean – détails de tapisserie) 2. chapelle ou oratoire avec une interprétation des 30 caissons alchimiques (l’alchimiste de la chapelle – la fleur et le glaive – le serpent et les Soufres – le soldat et les limaçons – crédence – armes de Jean Ier – 30 caissons – guirlande – Evangélistes : Matthieu – Jean – Marc – Luc – Tétramorphe) – III. Fulcanelli et Bourges, la Toison d’Or. Livré avec deux posters grand format.

Ce cahier, offert avec les cahiers Fulcanelli est vendu également à part avec deux grandes planches pour un examen au détail des  30 célèbres caissons de l’oratoire. Se reporter au cahier pour en avoir l’explication. Il va de soi que ce Dijonnais, de par ses racines, avait à coeur de célébrer cette demeure qu’il relie à la grande « queste » des chevaliers de la table ronde. Au passage, une remarque s’impose car ce chapitre sur Bourges est manifestement en rupture avec le reste  du livre portant sur les » imaigiers » et l’Art Médiéval, à savoir le Mystère des cathédrales. A quoi est due cette intempestive intrusion sinon sans doute au besoin qu’a éprouvé Eugène Canseliet d’étoffer le livre du Mystère des cathédrales. En vérité, ce chapitre a plus à voir avec les autres demeures italiennes pour lesquelles le Maître s’était épris : Dampierre sur Boutonne, Tombeau de Nantes, etc … Il convenait de le rappeler pour une meilleure mise en perspective de l’Oeuvre adeptale.

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Façade de l’Hôtel Lallemant

Jean Lallemant : la famille Lallemant, originaire de l’Allemagne (Nuremberg), s’est établie à Bourges vers le XIIIe siècle. Soldats à l’origine, ils sont devenus de riches commerçants en draps. La famille fut au service du roi, en travaillant comme des percepteurs. La maison qu’ils occupèrent en 1468 fut détruite par un incendie en 1487. Guillaume Lallemant épousa Marie Petit de la riche famille des Barillet de Sancoins. C’est Guillaume qui fit édifier l’hôtel, mais il meurt avant que la structure soit finie. Le fils Jean Lallemant fait finir la construction de l’hôtel. Celle-ci a été commencée en 1490 et finie en 1518. Jean réussit à obtenir l’une des charges de finances royales la plus haute, en conservant son métier. L’hôtel restera à la famille jusqu’en 1651 et puis il deviendra en 1951 un musée des arts décoratifs pour les objets d’art français et étranger. Succédant à deux maisons détruites par les incendies de 1467 et 1487, l’actuel hôtel Lallemant a donc été construit autour de 1500. Sa situation sur la muraille gallo-romaine explique le passage incliné reliant la cour basse – donnant sur la rue Bourbonnoux – à la cour haute qui était à l’origine l’entrée principale – rue de l’hôtel Lallemant. La famille Lallemant, installée à Bourges depuis deux siècles, appartenait à l’élite cultivée de son temps, un milieu de financiers en relation avec les artistes italiens. La majeure partie du décor sculpté est une manifestation précoce – 1506 – de la Renaissance en France : oves, rinceaux, candélabres, etc. D’exceptionnels motifs emblématiques ornent également l’intérieur de cet hôtel…

à suivre dans le cahier, pour commander voir ici

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