Dans cette étude, nous abordons les secrets de la transmission du Graal au travers de la légende de l’anneau, allant des Rois Mérovingiens dépositaires d’une tradition sacrée , à la légende du chevalier au cygne suivi de sa reprise par le grand Wagner et plus tard Tolkien qui en saisira toute la portée cosmique avant d’être mis à l’écran puis popularisé sous le titre de « Lord of the Ring »
L’anneau d’Hélias
Dans sa nacelle tirée par son frère oiseau, le chevalier au cygne aborde un jour au palais de Charles le Grand (Charlemagne).
L’empereur étant à la pêche avec son conseiller Nivelon, le voit arriver dans son étrange équipage. Il porte car il ignore la langue romane, un message au cou demandant du service au monarque. Celui-ci, admirant sa prestance, lui offre généreusement la main de sa soeur, avant qu’ils ne partent guerroyer contre les Saxons. Là-bas, ils apprennent la mort, l’un de sa soeur, l’autre de sa femme. Cependant la guerre s’éternise et le vieux duc de Clèves qui les accompagne prie Hélias d’aller saluer sa fille Béatrix au château de Nimègue, à charge pour lui s’il juge le séjour agréable et le prolonge plus de trois jours, de remettre à la belle une missive cachetée de son sceau.
Ce qui devait arriver, arriva. Le chevalier tomba éperdument amoureux de Béatrix et l’épousa. Le message scellé comportait cependant cette clause que la belle ne pourrait questionner le chevalier sur ses origines, sous peine de le perdre pour toujours. Mais le destin et la curiosité feront qu’elle posera un jour la question fatidique…
Avant de partir sans retour, le chevalier au cygne lègue aux trois fils qu’il avait eu dans l’intervalle, un présent. A Conrad de Hesse, il remet son anneau. Ses armes vont à Thierry de Clèves, époux de la comtesse de Hainaut. Son cor enfin sera l’apanage de Gobert, alias Godefroy, comte de Looz en pays de Liège et tige des comtes de Louvain, ducs de Brabant. Quant à son unique fille, Ide de Boulogne, elle recevra la Lotharingie, ou Lorraine, dont il avait été fait duc, enfantant Godefroy de Bouillon et tous les projets de croisades.
Les cygnes, disait-on autrefois, étaient la forme empruntée par les êtres de l’autre monde, si pour une raison ou pour l’autre, il leur fallait pénétrer dans notre monde terrestre. Ils venaient d’un trou situé par-dessus le pôle et y repassaient, aussitôt leur rôle achevé. à suivre dans :
De l’anneau à la Toyson d’Or