Le Feu du soleil et la baronne de Beausoleil (2)


cahier_feu_dusoleil1Cahier spécial sur la conquête du feu solaire par Fulcanelli à l’occasion de son ascension du Mont Blanc, suivi d’un commentaire sur l’entretien tenu entre Eugène Canseliet et Robert Amadou en 1978 à propos de Fulcanelli. Dossier sur l’étrange épopée du Baron et de la Baronne de Beausoleil à la recherche du Guhr … ou des Mines de Salomon aux mines de Bohême en passant par la France et la Bastille ! En hommage à une femme pionnière de l’industrie française qui fit connaitre les richesses de son sous sol (toujours d’actualité).

La plupart des auteurs qui se sont penchés sur la vie de Martine de Bertereau et de son époux reconnaissent en la baronne une femme d’exception, une savante éminente. Et ils s’indignent de l’injustice dont elle a été victime. Le premier à sortir la baronne de Beausoleil de l’oubli est Nicolas Gobet, dans le livre qu’il publie en 1779 sous le titre Les anciens minéralogistes du royaume de France. Près d’un siècle plus tard, c’est Louis Figuier, auteur de nombreux ouvrages de vulgarisation scientifique, qui rend hommage à la baronne dans le deuxième tome de son Histoire du merveilleux dans les temps modernes :

espace-beausoleil « Le nom de la baronne de Beausoleil et le genre de services qu’elle a rendus à la France sont aujourd’hui à peine connus, si ce n’est de quelques rares érudits. Nos dictionnaires biographiques les passent sous silence, ou les mentionnent en quelques lignes. La note qui lui est consacrée dans la plupart de ces ouvrages est conçue uniformément à peu près en ces termes : « Mme de Beausoleil, astronome et alchimiste du dix-septième siècle, venue d’Allemagne en France pour y exercer son art ; mise à Vincennes, en 1641, par ordre du cardinal Richelieu ; on ignore l’époque de sa mort. » – Et c’est là tout. Cependant la femme éminente qui a porté ce nom avait tous les titres pour vivre dans les souvenirs et dans la reconnaissance de la postérité. Elle donna, la première, l’éveil sur l’étendue des richesses minéralogiques de la France, et montra tout le parti qu’il était possible d’en tirer pour la prospérité de ce pays. Elle prouva que l’exploitation de nos productions souterraines devait être une cause puissante de développement du crédit à l’extérieur, et de la prospérité publique à l’intérieur ; elle embrassa, d’un coup d’oeil vraiment politique, l’avenir réservé à l’exploitation de cette branche, alors inculte ou ignorée, des revenus du royaume. Elle proclama cette vérité, que la France possède et n’a nul besoin de demander aux autres nations les matières premières qui sont nécessaires à l’industrie des peuples. Elle fut, en un mot, la première révélatrice de nos richesses souterraines.

Comment furent payés les services rendus à la France par cette femme distinguée ? Victime de l’ignorance et du fanatisme de son époque, elle succomba devant de lâches intrigues. Après la perte de ses biens, elle fut jetée, par l’ordre de Richelieu, dans la prison de Vincennes, où elle mourut dans un affreux abandon. Après sa mort, son nom fut voué au dédain et à l’oubli. Il y a, dans les annales de la science, une page douloureuse où l’historien inscrit pieusement le nom vénéré de ses martyrs. Heureux celui qui peut ajouter sur cette page un nom arraché à l’indifférence des siècles ! ».

GUHR, s. m. creta fluida, medulla fluida, lac lunæ, &c. (Hist. nat. Minéralogie.) mot allemand adopté par les Naturalistes pour désigner différentes especes de terres métalliques que l’on rencontre quelquefois, même à la surface de la terre, dans des fentes de roches, & des montagnes qui contiennent des mines. Les premiers auteurs qui ont écrit sur la Minéralogie, ont regardé les guhrs comme la matiere premiere & l’origine de la formation des métaux ; ils se présentent aux yeux sous la forme d’une terre blanche en poudre très-fine, semblable à de la craie, mais dans leur origine ils sont d’une consistence fluide comme du lait, ou plûtôt comme de la bouillie ; les eaux soûterreines après les avoir atténués, les entraînent & les portent en différens endroits, où ils se durcissent par le contact de l’air, & la partie aqueuse s’en dégage par évaporation ou par dessication.

Les Minéralogistes regardent les guhrs comme un indice assez sûr de la présence d’une mine métallique, & croyent que quand on les rencontre, cela prouye que la nature a été troublée dans l’opération par laquelle elle vouloit encore produire des métaux ; de-là vient la façon de s’exprimer des mineurs, qui disent qu’ils sont venus de trop bonne heure, quand ils rencontrent des guhrs. Il y a des guhrs qui ne sont presque que de l’argent tout pur ; ceux qui sont d’une couleur verte ou bleue, annoncent une mine de cuivre ; ceux qui sont blancs ou d’un bleu clair & leger, & qui se trouvent dans des fentes qui paroissent quelquefois même à la surface de la terre, donnent lieu de soupçonner la présence d’un filon de mine d’argent. Voyez Lehmann, traité des mines. (à suivre dans le Cahier et gratuit pour les commanditaires du  Mystère des cathédrales dans sa nouvelle version)

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Ce cahier est désormais intégré dans le volume 1 de « En Heliopolis »

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