En alchimie et de façon opérative, à côté des voies de la fermentation (qu’elle soit sèche ou humide) subsiste une voie élective, celle de la fulgurance. Il s’agit du feu secret réveillé et nourri au feu céleste produisant un rayonnement énergétique non radio-actif libérant d’énormes quantités d’énergie en un temps très court, soit in « icto oculi » en un clin d’oeil…
Il faut avoir vu les photos de l’Adepte tirant ses fils pour attirer la foudre sur les hauteurs de Gevrey-Chambertin à proximité de sa maison pour comprendre à quel point il maitrisait les éléments célestes, au point que son disciple Canseliet impressionné ne cessera de rappeler combien le Maître était attaché aux ondes célestes. Le bas relief de la Sagesse du porche central de Notre Dame de Paris illustre bien cette préoccupation.
L’Ars brevis utilise la foudre pour mener à bien le Grand Œuvre et Jules Violle alias Fulcanelli en était le premier spécialiste !
Il faut d’abord prendre en compte du point de vue physique de la barrière coulombienne ou la force de répulsion électromagnétique (elle cède devant environ 0,15 MeV d’énergie cinétique, lorsqu’elle est à 10 fermis de distance), qui empêche les nucléons de même charge électrique ou les protons des noyaux légers de fusionner entre eux (c’est l’interaction forte qui, par contre, les soude ainsi que les quarks, avec un rayon d’action voisin de 1,5 Fermi). Cependant cette barrière peut être transgressée avec le secours d’un phénomène fulgurant, catalyseur d’énergie – ici la foudre – qui provoque la fusion froide protonique, en l’occurrence une réaction nucléaire à basse température. Elle est dénommée ainsi, comparativement au cent millions de degrés que réclame, pour sa part, la fusion chaude, celle de nos centrales nucléaires.

De ses expériences avec le feu céleste, le Maître en avait déduit deux lois fondamentales que seul un physicien tel que lui – et non un chimiste – pouvait exposer :
Loi no 1 : toute transmutation d’un métal dont le point de fusion est supérieur à celui de l’Or se traduira par la voie de la conservation de l’énergie en masse pour préserver sur le plan physico-chimique le principe fondamental de la thermodynamique tendant à préserver l’équilibre général du système; Observation concrète = réduction de poids (le feu dévora la matière)
Loi no 2 : toute transmutation d’un métal dont le point de fusion est inférieur à celui de l’or se soumettra en revanche à la voie de la conservation de la matière en énergie dans le cadre général des mêmes exigences d’équilibre du système. Au final la perte de masse (2,2368 )°/°° se traduira en faculté multiplicative.