Dans notre dernier cahier nous évoquerons les liens soutenus du Maître avec le milieu cinématographique dont ll était à l’époque un rouage essentiel et c’est peu dire !… C’est au travers de sa connaissance de Germaine Dulac qu’il pu ainsi prendre connaissance du roman sorti en 1919 « Voyages en Kaléidoscope » d’Irène Hillel-Erlanger. Roman à clefs qui livre sa personnalité sous le nom et l’aspect du professeur Volcan ! Ni plus, ni moins !
« Ayant décidé d’écrire la Biographie de mon maître, M. Joël Joze, il faut que je me rappelle chaque détail et cette suite foudroyante d’événements inouïs qui vinrent fondre sur nous, voici 2 ans.
C’est comme une douleur physique de remuer ce passé-mort.
Mais je le dois.
La Vie d’un Homme aussi étonnant que mon Maître ne peut pas rester inconnue. Et moi seul, son élève, je fus témoin constant de ses travaux, de ses tourments. Pour parler de M. Joël Joze, je voudrais trouver des mots particuliers : pleins de ferveur ; pleins de respect ; pleins d’émotion reconnaissante. Des mots tout neufs. Très grands. Très simples. Dignes de lui. Pareils à lui. Je lui dois tout.
Il m’a vraiment ouvert les yeux, ce grand » Oculiste de l’Occulte » comme il se nommait lui-même par plaisanterie. Il y a longtemps. Aux beaux jours du Kaléidoscope… Heureux temps ! Mais alors, enfant, j’aimais M. Joze. Je ne le connaissais pas. Je l’appelais, je l’appellerai toujours Patron. Parce que c’est son goût. Mais dans mon coeur (maintenant), dans mon esprit, je sais la valeur du mot, MAÎTRE.
Sans autres réflexions personnelles, je veux noter ici la suite inflexible de nos malheurs.
Je ne cherche pas à comprendre.
Comment comprendrais-je ? Comment, de mon petit entresol intellectuel, puis-je saisir, moi, l’angle altier d’un Joël Joze, natif des cimes ?
Comment même apercevrais-je dans leur ensemble, les traits excessifs, grandioses, d’une Mme Grâce, d’une Comtesse Véra ?
Chacun restituera selon sa substance
et
Tout est nécessaire … «
à suivre …